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« L'ENDURANCE, C'EST UN COMBAT »

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Rencontre avec Lucie Pétré, rockeuse devenue pop, qui lance sa carrière en solo avec l’EP Endurance – entre confidence et minimalism­e.

Qui es-tu et pourquoi t’es-tu lancée en solo ?

Lucie Pétré : Je suis une rockeuse, fan des pédales d’effets, qui fait de l’électro. Avant l’EP Endurance, j’étais leadeuse dans les groupes de rock The Scorching Suns à New-York et Bam Bam Buddy à Paris.

Tu viens de sortir un projet de cinq titres, placé sous le signe de l’effort : pourquoi l’endurance ?

Parce qu’il en faut quand on est leadeuse dans un projet artistique, quand on est une femme dans le milieu musicale. Ça fait aussi référence à mon enfance et ma difficulté à mettre des mots sur ce que je ressentais. L’endurance, c’est un combat, comme dans le sport. Il faut recommence­r encore et encore, comme une espèce de rituel.

Ton projet se situe entre électro et pop intimiste, quelles sont tes influences ?

Petite, je rêvais d’être à la place de Jean-Michel Jarre. Je voulais tout comprendre à son synthé guitare, à ses boutons et ses sons. Je suis également influencée par Virgil Abloh, pour son côté multipoten­cialist (musique, fashion, art, design, skate). Il avait l’air de tout analyser et de sortir des projets clairs.

C’est la clarté dont tu parles dans le morceau « Réveil blanc » ?

C’est un réveil serein où je me sens bien, à ma place de femme, comme je l’entends. Où je prends le temps, que je me laisse flotter, sans pollution extérieure.

À l’écoute, on ressent à la fois cette impression de légèreté et le besoin de se libérer

Oui, de l’emprise des codes de genre, des choses établies, du male gaze. J’aimerais qu’on laisse tranquille les gens différents.

Endurance, 2022.

Entretien Alexis Lacourte Photo : Sophie Jouanneaul­t

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