XAVIER GENS « MOUNIA NE LÂCHE JAMAIS »
Réalisateur de films de genre ultraviolents, Xavier Gens est un des producteurs de Houria.
Quel genre de cinéaste est Mounia ?
Xavier Gens : Elle est très déterminée, toujours en quête d’authenticité, de réalisme. Quand elle a une idée en tête, elle ne lâche jamais. Et elle laisse la vie envahir son plateau, c’est assez spectaculaire. C’est une cinéaste de l’instant.
Depuis combien de temps la connaissezvous ?
Depuis 2001. Nous sommes mariés. J’ai travaillé sur son premier court-métrage, Edwige, et je suis devenu son producteur pour Papicha, car le film était très difficile à monter. Elle avait porté cette histoire toute sa vie. On a commencé sans avoir tous les financements. Sur le tournage, j’ai cadré avec la deuxième caméra, j’étais là tout le temps.
Houria a été plus facile à produire ?
Absolument, mais le Covid a tout compliqué. On a lancé le film fin 2020 et on s’est pris trois confinements. On devait tourner en Algérie, le pays s’est fermé, puis même chose avec le Maroc. C’était une galère totale ! Dany Boon nous a aidés pour le financement. On a filmé à Marseille, sauf les scènes des combats de béliers, tournées à Alger. Mais les contrechamps sur Lyna ont été filmés à Pantin, trois mois plus tard. Ce que Mounia est arrivé à faire est incroyable.
Qui de vous deux réalise les films les plus violents ?
C’est elle (il explose de rire) ! Ses films sont plus flippants, moi, c’est très graphique, mais ça reste du genre. Les siens sont viscéraux.
Vos projets ?
Je tourne en mars un film catastrophe pour Netflix avec de Bérénice Bejo et des requins. Je pense que ça va être cool. Et mon film d’action Farang sort en salles le 28 juin.