« BOURGEOIS… ET BDSM ! »
A 28 ans, cet ancien assistant de John Galliano chez Margiela impose sa marque éponyme à coups de collections chics et libérées…
Quelles ont été les inspirations de cette dernière collection ?
Vincent Garnier Pressiat : Le film Belle de Jour (Luis Buñuel, 1967), une histoire de bourgeois qui, explorant Paris, se retrouvent dans les bordels à Pigalle. Le Carmen, là où j’ai organisé le défilé de la fashion week de février, est une ancienne maison close, très connue comme lieu de fête, fin XIXème siècle. Toute cette bourgeoisie venait s’y libérer, dans une ambiance sexy, limite BDSM !
Et comment définirais-tu Pressiat en une phrase ?
C'est… élégant, chic et provocant!
Le choix de Pigalle ?
Quand je suis arrivé à Paris, j’étais en coloc’ ici et il faut dire que tout dans ce quartier m’inspire… Le côté un peu boudoir, les lumières rouges et chaudes.
Une matière de prédilection ?
J’utilise beaucoup le vinyle, et pour cette dernière collection, on a travaillé un effet de velours. C’est noir, très profond, et de bonne qualité, rien à voir avec le vinyle des sex-shops !
La provenance des tissus ?
Beaucoup viennent de déstocks ou de fournisseurs à Paris, mais je travaille aussi avec la Corée, ils ont des tissus techniques, novateurs et de qualité. Après, je fais du made in France, pour mes costumes, vestes et tout ce qui est haute couture, of course !
Le rôle de la mode selon toi ?
C’est un outil pour se sentir bien, powerful et avoir confiance en soi. C’est libérateur.
La mode du futur selon toi ?
Il faut qu’on arrête tout ce mass-market… Esthétiquement, je crois à un retour vers quelque chose de plus élégant, plus soutenu…