TELEMAGAZINE

“Je suis perfection­niste”

Derniers épisodes cette semaine de l’audacieuse série Le tueur du lac sur TF1. Dans le rôle de l’enquêtrice, Julie de Bona, comédienne au talent confirmé, qui se partage entre télévision, théâtre et cinéma.

- PAR FRÉDÉRIC JARREAU

Le tueur du lac est une production dérivée des Mystères du lac diffusés il y a deux ans. Vous avez repris le personnage de Lise qu’incarnait Barbara Schulz. Comment avezvous géré cet « héritage » ?

Pour moi, c’est un personnage nouveau. Auparavant, elle était plutôt dans la dépression, là elle s’est mariée, elle a eu un bébé… Dans ces épisodes, on découvre sa part d’ombre…

Est-ce que pour votre partenaire, Lannick Gautry qui joue le rôle de Clovis, le binôme et l’heureux époux de Lise, ça a changé quoi que ce soit ?

Lui aussi a abordé ce personnage de façon nouvelle. On repart de zéro, si bien que le téléspecta­teur peut lui aussi « entrer » dans l’intrigue sans avoir vu Les mystères du lac.

Peut-on considérer Le tueur du lac comme une saga télé classique à base de thriller et d’émotion ?

Non, je ne crois pas. C’est un thriller qui joue sur l’ambiance, on est dans la profondeur, dans la noirceur des sentiments. Il n’y a pas de rebondisse­ments systématiq­ues, ni de suspense artificiel en fin d’épisode.

Comment vous êtes- vous alors approprié ce personnage ?

Pour incarner Lise Stocker, je suis allée dans un commissari­at pour voir comment ça se passe. Et même à Annecy, rien à voir avec ce qui se passe à Paris. J’ai fait des séances de tir, assisté à une garde à vue. On n’est pas obligé de s’immerger à ce point pour préparer un rôle, mais ça me donne une légitimité envers moimême. J’ai un côté travailleu­r, carrément perfection­niste. Je tiens ça de mes origines asiatiques du côté de ma grand-mère vietnamien­ne (rires). Je ne suis pas comme du côté italien de mon père, où on est davantage dans l’improvisat­ion (rires).

Est-ce parce que vous avez reçu cette double culture que vous avez accepté le rôle féminin principal de Made in China de Frédéric Chau, le film adapté du roman qu’il avait écrit sur sa famille ?

C’était un projet qui me tenait à coeur. Avec Frédéric, on avait discuté de nos origines. Moi je trouve dommage qu’on ne les devine pas chez moi. C’est mon grand drame. Et à lui, on demande d’où il vient alors qu’il se sent 100 % français !

Vous êtes actuelleme­nt au Théâtre des Variétés à Paris dans la pièce intitulée Non à l’argent ! Votre personnage est marié à celui qu’incarne Pascal Légitimus qui a décidé de renoncer à l’énorme lot qu’il a gagné au loto… Est- ce pour vous l’occasion de montrer une autre facette de votre personnali­té ?

En lisant la pièce, j’étais d’accord avec le personnage qu’interprète Pascal Légitimus : l’argent fausse les rapports. Mais ce qui agace sa femme c’est qu’il lui ait caché sa décision…

Qu’est-ce qui vous fait rêver, vous, à part la cagnotte du loto ?

La campagne, la Bourgogne ! Avec le trafic et la pollution, j’ai de plus en plus de mal à supporter Paris !

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Julie de Bona
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