MC SOLAAR : « Je me suis arrêté trop longtemps ! »

Dix ans qu’il ne nous avait pas régalés de ses rimes et de ses mélodies. Dans ce nouvel album, il nous offre sa vision de la société, avec une belle dose d’humour et de réalisme.

Pourquoi Géopoétique ? Pour mettre vos mots sur les maux du monde ?

Il y a peut-être de ça, mais je voulais surtout proposer un voyage, un tour du monde d’humeur et d’humour. Dans Sonotone, le premier single, vous évoquez l’âge et ses dommages… Autodérision ? Je donne surtout de bons conseils. Il faut faire du jogging et pas seulement faire des lotos pour gagner des paniers garnis ! J’essaie d’en faire une fois par semaine. Mon droit à la paresse, j’y ai cru, j’y crois moins. Il faut se donner du mal et des objectifs.

Est- ce pour cela que vous vous êtes remis au travail ?

C’est grâce aux concerts que je m’y suis remis. Ceux que j’ai faits dans des festivals, ici ou en Belgique. C’est là que j’ai vu que faire de la musique, c’est bien. Je me suis arrêté trop longtemps, je voulais le faire seulement trois ans !

Quel est le sens de Et qu’ça saute ?

C’est de dire qu’on peut avoir envie de réussir sans être obligé de faire le « concours du manager de l’année ». Il faut s’accorder du temps pour voir une expo, aller au jardin, réfléchir…Comme L’attrape- nigaud, c’est un hymne à jouer sa partition personnelle : on peut être dans l’orchestre sans vouloir ressembler aux autres.

À quand les concerts ?

L’an prochain. J’aimerais raconter une histoire qui évoluerait entre le bien et le mal, entre les titres de cet album et d’autres plus anciens…