DOC GYNECO : « JE DIS LES CHOSES SANS TRICHER »
Une décennie qu’il n’avait pas signé d’album studio ! Ce retour réjouissant, porté par le titre France, s’accompagne d’une tournée du Secteur Ä, le collectif hip-hop de ses débuts.
Pourquoi revenir seulement maintenant ?
Je voulais attendre le bon moment , laisser passer la vague du hip-hop hardcore, revendicatif et religieux… Je voulais me pencher sur des questions sociales, mais légèrement philosophiques…
L’accueil de la profession et du public semble bon. Votre réaction ?
Je suis surpris. À la télévision ou à la radio, Ardisson, Fogiel et les autres, je les ai retrouvés et c’est comme si on repartait de zéro.
Quels sont vos rapports avec la jeune génération ?
Je discute avec Damso, Orelsan, Lorenzo, Georgio. Mais c’est difficile de travailler avec elle, parce qu’on ne sait pas si les uns et les autres vont durer.
Quel est le sens de votre chanson ?
France C’est une chanson dans le style rap des années 1990, et je dis les choses sans tricher. Je parle de cette France en train de disparaître, avec ses valeurs de gauche et ses valeurs de droite.
Il y a un côté « transmission » à l’attention des plus jeunes, non ?
Les jeunes ont eu beaucoup de choses servies sur un plateau. Je me demande ce que nous aurions fait, nous à leur âge, avec les moyens qui sont à leur disposition aujourd’hui.
On dit que Christine Angot, votre ex-compagne, a travaillé avec vous sur cet album… Est-ce vrai ?
Sur un ou deux titres. Notre relation est uniquement professionnelle.