TELEMAGAZINE

ROBERTO ALAGNA ET ALEKSANDRA KURZAK : « L’HARMONIE NAÎT DE NOS DIFFÉRENCE­S »

Le ténor et la soprano – mariés depuis 2015 – consacrent leur premier disque commun aux duos pucciniens, de Manon Lescaut à Madame Butterfly en passant par La Bohème.

- PAR FRÉDÉRIC JARREAU

Comment le choix des morceaux s’est-il fait ? Roberto Alagna : C’est Aleksandra qui m’a donné l’idée de dédier notre premier album de duos à Giacomo Puccini. Personne ne l’avait jamais fait avant nous !

Aleksandra Kurzak : Ce sont des oeuvres qui me touchent, je ressens cette musique au plus profond de moi.

R.A. : J’ai imaginé de faire de notre disque non seulement un « tout Puccini » , mais aussi un seul et même duo : nous nous glissons dans la peau des héros, chaque fois sous des traits différents, mais ils forment un seul et même couple au fil du disque. Avez- vous des souvenirs qui se rattachent à telle ou telle oeuvre ? R.A. : Puccini m’a accompagné tout au long de ma carrière. Rodolfo, dans La Bohème, a été l’un de mes premiers rôles.

A.K. : Je n’avais encore jamais chanté Puccini, et depuis que ma voix a évolué, après la naissance de notre fille Malèna, c’est une grande satisfacti­on de pouvoir le faire. C’est la musique qui me rend heureuse. L’histoire et la musique de Madame Butterfly m’ont fascinée lorsque j’étais petite. Dans quel état d’esprit avez-vous enregistré cet album ? Crainte, confiance, joie, enthousias­me ? A. K. : Lorsqu’on fait un disque de duos, c’est double dose de tout cela !

R.A. : Nous ne voulions pas juste chanter côte-à-côte, mais faire naître une harmonie, comme si nous formions un troisième artiste à part entière. L’harmonie naît aussi de nos différence­s, de nos complément­arités.

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