TELEMAGAZINE

DIVERTISSE­MENT

Trois ans après Garde à vous, M6 lance un nouveau docu-réalité qui voit vingt-deux jeunes en situation de décrochage renouer avec les valeurs militaires, dans l’espoir de les remettre dans le droit chemin.

- PAR SANDRA KARAS

M6 valorise Le sens de l’effort Tal et Jarry dans L’aventure Robinson

Ils ont entre 18 et 24 ans et font partie de trois millions de jeunes français qui ne sont ni en cours, ni en formation profession­nelle, ni en entreprise. Or, Emmanuel Macron a rappelé dans son plan pauvreté du 13 septembre dernier l’obligation de formation jusqu’à 18 ans : « L’objectif est clair : aucun jeune ne pourra se trouver sans solution » . M6 en a trouvé une avec « Le sens de l’effort », un titre volontaire­ment macronien. Il s’agit de proposer un stage de dix jours au cours duquel les 22 jeunes sélectionn­és vont devoir respecter l’autorité, se plier aux règles d’un camp militaire et suivre un entraîneme­nt intensif. Au programme : lever aux aurores, parcours du combattant, courses d’obstacles et travail en équipe. Pour incarner ce docu- réalité, Marius, ex- instructeu­r chez les commandos marine, rendu célèbre par sa rigueur dans Garde à vous, a repris du service : « Cette expérience peut leur redonner la motivation et la confiance, car elle montre que l’on peut se prendre en main à force de volonté et de courage. Il faut croire en soi et se dire que l’on est “capable de” en adoptant une philosophi­e de l’effort, en visant à franchir et non pas à subir les obstacles permanents. » À l’heure où le gouverneme­nt s’est à nouveau saisi du dossier « Service National Universel » pour répondre au décrochage, le programme de M6 va certaineme­nt venir alimenter le dossier de Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éduca- tion, chargé de remettre le SNU en vigueur. Cependant, M6 n’a pas voulu se contenter de filmer le quotidien de ces participan­ts dans le camp. Tout au long de leur immersion, ils sont suivis par Claire Lacour qui, adossée à un organisme de formation, les aide à fixer un objectif profession­nel « Mon rôle est d’identifier les leviers qui permettent de remobilise­r les jeunes afin qu’ils retrouvent une démarche active face à leur avenir et qu’ils prennent conscience de leurs points forts ». Mais seuls, les stagiaires les plus assidus, ceux qui ont réussi à aller au bout du programme, peuvent se voir offrir une formation en rapport avec les choix qu’ils ont définis. Avant de pouvoir passer à l’étape suivante, ils vont d’abord devoir surmonter leur aversion profonde pour l’autorité, se libérer de leurs colères et de leurs freins au prix de certaines souffrance­s mais comme l’affirme le père de Rudy, l’un des stagiaires : « Ça n’a jamais fait de mal à personne de se prendre un bon coup de pied aux fesses ».

« ÇA N’A JAMAIS FAIT DE MAL À PERSONNE DE SE PRENDRE UN BON COUP DE PIED AUX FESSES. » LE PÈRE DE RUDY, UN STAGIAIRE

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Marius, l’instructeu­r.

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