DESTINATION EUROVISION Bilal face à la cyber-haine
Si le public a plébiscité sa performance, lui permettant ainsi de concourir en mai à l’Eurovision, le chanteur Bilal Hassani doit aussi faire face à de multiples insultes et menaces homophobes.
C’est sans surprise que son Roi, archi-favori, a été sacré samedi dernier dans Destination Eurovision avec 200 points, loin devant Tous les deux de Seemone et Là-haut de Chimène Badi, les chansons de ses dauphines, qui n’en ont respectivement engrangé que 155 et 119. Ce qui est en revanche plus étonnant et révoltant, c’est la cyber- haine à laquelle est confronté Bilal Hassani depuis qu’il s’est engagé dans cette compétition. À dix-neuf ans, le jeune homme au look androgyne qui a été révélé par The Voice Kids en 2015, programme dans lequel il a interprété Rise Like a Phoenix de Conchita Wurst fait en effet l’objet de torrents de critiques homophobes, parfois doublées de racisme, - plus de 1 500 à ce jour - sur les réseaux sociaux. Il a expliqué lors de la conférence de presse qui a suivi son triomphe : « C’est la meilleure réponse aux haters, à toutes les personnes qui m’ont dit que je n’avais pas une place dans l’industrie musicale française, qui m’ont dit “T’es un mec, t’as une perruque, ça va pas marcher” ou “Tu ne sais pas chanter”, et a malgré tout porté plainte contre X, appuyé par plusieurs associations qui ont pris le parti d’attaquer systématiquement les internautes qui le diffament sur la Toile. Quant à sa maman, qui est aussi sa première et plus inconditionnelle supportrice, elle applique la meilleure des politiques pour le soutenir dans ces orages. « Je le protège tout simplement en lui disant tous les jours que je l’aime ». La même, précisément, qu’ont adoptée les téléspectateurs en le faisant gagner le 26 janvier dernier…
« JE LE PROTÈGE TOUT SIMPLEMENT EN LUI DISANT TOUS LES JOURS QUE JE L’AIME. » MAMAN DE BILAL HASSANI