Les bracelets rouges : notre coup de coeur
Ce groupe d’ados hospitalisés va gagner en maturité dans cette deuxième saison tendre, drôle et émouvante. Ce qui les unira plus que jamais, c’est l’urgence de vivre !
On avait laissé Thomas, Clément, Roxane et Mehdi bien décidés à vivre à fond leur vie d’adolescent, malgré l’hôpital et malgré les maladies dont ils souffrent et qu’ils doivent combattre au quotidien. Entourés par des parents parfois impuissants et encadrés par un personnel soignant qui tente de garder la tête froide, ils vivaient, entre premiers émois amoureux, trahisons, rechutes et guérisons, des épreuves qui allaient changer leur vie, notamment la mort de l’un d’entre eux. « J’ai trouvé ça audacieux qu’ils aillent au bout de la proposition de cette série. Quand on traite de la maladie, la mort fait partie de l’équation. C’est indissociable » , explique Cécile Rebboah, qui retrouve son rôle de Nathalie, la mère combattive du jeune Côme, toujours dans le coma. Dans la saison 2, ces Bracelets rouges devront faire face à la disparition de Sarah (Esther Valding) mais aussi aux nouveaux défis imposés par leurs maladies. « En début de saison, l’équipe des Bracelets décide de faire une cérémonie d’adieu à Sarah, fraîchement disparue. C’est le premier décès dans la bande et son lit est déjà occupé par une nouvelle patiente, Louise. Pour eux, c’est un peu dur à accepter » , raconte Audran Cattin, qui interprète Thomas. Pour ce personnage, les choses vont désormais beaucoup mieux puisqu’il a enfin une prothèse et parvient de mieux en mieux à se déplacer avec. « Son traitement fonctionne et son horizon s’éclaircit, dit le jeune comédien. Les médecins parlent même de rémission complète. » Bien sûr, ces nouveaux épisodes nous donnent aussi
des nouvelles de Clément. « Mon personnage évolue dans la saison 2, d’une part parce que qu’il vit des jours meilleurs, mais aussi parce qu’il va beaucoup se rapprocher de Louise », raconte Tom Rivoire. Dans la petite bande qui nous a séduit dans la première saison, il y a Medhi, sans doute le plus drôle d’entre tous. Avec son franc-parler, sa candeur et sa révolte aussi, il fait fondre tous ceux qui le côtoient. « Medhi c’est moi. Je ne joue pas ! Pour autant, même si on a la même personnalité, je fais l’effort de rester concentré pour les autres, plus éloignés de leurs personnages, avoue Azize Diabate. Dans cette deuxième saison, on est devenu une famille et on met le feu ! » Et qui est cette Louise dont il parle tous, la petite nouvelle de la série ? « Une jeune fille qui a un rapport à la mort très différent des autres, explique Mona Berard. Elle s’exprime sans filtre, avec une fran-- chise déconcertante qui bouscule son entourage. Elle est atteinte de mucoviscidose et elle sait depuis toujours qu’elle va mourir très jeune. » Une maladie particulièrement difficile à jouer physiquement pour cette jeune comédienne dont c’est le premier rôle à la télévision : « Je dois faire tout un travail sur ma respiration, car Louise s’essouffle vite et ça se ressent dans sa façon de parler. Elle parle lentement et fait des pauses. Sa toux, grasse, est dure à reproduire. » Du côté des adultes, les parents sont encore plus présents dans cette nouvelle saison et on fera d’ailleurs connaissance avec la mère de Louise, interprétée par Aure Atika. Comment raconter l’histoire d’enfants malades à la télévision sans céder à la tentation des violons et tomber dans le pathos ? Rassurez-vous, on n’a toujours pas besoin de sortir les mouchoirs pour cette nouvelle saison car l’originalité de cette série, c’est toujours de traiter la maladie avec une bonne dose d’humour. « Cette série a eu un effet bénéfique sur les gens et je pense que ceux qui avaient de l’appréhension ont changé de regard vis-à-vis des malades » , ajoute Audran Cattin. « Ce n’est pas une série hospitalière mais un récit sur l’adolescence, précise le réalisateur Nicolas Cuche. C’est un autre point de vue. » On est vraiment loin des clichés avec Bracelets rouges. « Même si l’histoire est tragique, on sort du drame grâce à ces ados magnifiques, conclut Natacha Régnier, alias le docteur Sora. On n’a jamais douté du succès que la série allait avoir. On s’est juste dit que si les gens osaient regarder le premier épisode, ils allaient rester avec nous et être emballés. » Gageons qu’il en sera ainsi pour cette deuxième saison !