“On sait toujours quand on part mais on ne sait jamais si on va revenir”
Yannick Quenea, marin pêcheur, s'exprime sur le drame survenu au large de Ouistreham.
Ouistreham
L'espoir de retrouver vivant au moins l'un des marins du naufrage du Breiz, qui a coulé dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 janvier au large de Ouistreham, était mince. Les corps des trois marins portés disparus ont finalement été retrouvés en début d'après-midi, vendredi 15 janvier.
L’enquête confiée à la gendarmerie maritime
“Les trois corps ont été remontés à la surface et dirigés vers le port de Ouistre
ham”, explique Bruno Dieudonné, procureur de la République du Havre. Les marins étaient âgés de 19, 26 et 27 ans. Deux d'entre eux étaient frères et originaires de Cherbourg-en-Cotentin. Le troisième était de Saint-Vaast-la-Hougue.
À Ouistreham, la peine était palpable le jour du drame. “Ce sont nos collègues de la SNSM qui nous ont appris le drame”, confiait tristement Yannick Quenea (photo ci-contre), ancien pêcheur et président de l'association des disparus en mer. “On sait toujours quand on part, mais jamais si on va revenir”, concluait-il. Le chalutier Breiz a sombré alors qu'il était en cours de remorquage par le canot Sainte Anne des Flots de la SNSM, après une avarie de barre. Les trois marins se trouvaient alors toujours à bord. L'enquête pour déterminer les circonstances du drame a été confiée à la gendarmerie maritime.
1. Le canot Sainte Anne des Flots
Le canot Sainte Anne des Flots de la SNSM remorquait le chalutier Le Breiz lorsqu’il a coulé dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 janvier, au large de Ouistreham, après une avarie de barre.
2. Les moyens de recherche
Vers 12 h 30 vendredi 15 janvier, des plongeurs de la gendarmerie maritime ont pris la mer depuis Ouistreham, en direction de l’épave du chalutier Breiz. Ils ont retrouvé à bord les corps des trois marins.