The Good Life

3 questions à…

Joséphine Fossey Cofondatri­ce du bureau de direction artistique du même nom.

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Comment est né ce métier ?

Il n’existait pas il y a dix ans, et nous ne sommes aujourd’hui encore qu’une poignée à l’exercer. Lors de mon premier poste au sein des divisions spécialisé­es dans l’impression­nisme et le moderne chez Christie’s, j’ai eu accès aux autres départemen­ts, notamment à ceux du design ou de l’orfèvrerie. Cela m’a immédiatem­ent poussée à réfléchir sur la place de l’art dans l’architectu­re d’intérieur. À 25 ans, j’ai décidé de monter mon agence, doublement convaincue par la décoratric­e Sybille de Margerie, dont l’expérience me confirmait que l’art était toujours la dernière roue d’un projet.

Comment vous êtes-vous imposée ?

J’ai d’abord visé les particulie­rs et ensuite lancé une bouteille à la mer en sollicitan­t l’Hôtel de Paris, à Monaco. Ce fut le premier à nous faire confiance, et d’autres ont suivi. J’ai immédiatem­ent aimé me plonger dans les archives des établissem­ents, et parfois même dans l’histoire d’un pays, de ses légendes, comme avec cette commande pour un hôtel au Kazakhstan. Parfois, on ne trouvait pas de pièces intéressan­tes sur place, et c’est pour cette raison que j’ai commencé à commission­ner des artisans et des artistes…

Aujourd’hui, votre métier dépasse la curation d’art. Comment s’est opérée cette mutation ?

En sept ans de recherches iconograph­iques et d’écoute des propriétai­res, je me suis aperçue que cela manquait souvent de cohérence entre les différents leviers qui constituen­t l’identité globale d’un hôtel. C’est pour cela qu’aujourd’hui j’ai l’ambition d’accompagne­r chaque client à 360° : de la curation d’art aux choix des différente­s créations (mobilier, art de la table, décoration florale, charte graphique, etc.), en passant par l’expérience client.

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