The Good Life

3 questions à…

Benedikt Bolza Propriétai­re et architecte en chef du domaine Reschio.

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En décidant de restaurer le château de Reschio, quel était votre but ?

Le château était en ruine, et nous y avons vécu sans chauffage central, avec un toit qui s’écroulait par endroits. Le convertir en hôtel permettait d’envisager une rénovation ambitieuse et de sauver le bâtiment. Mon but était surtout de ne pas dénaturer cette maison, sa magie historique et ses grands espaces sauvages, par exemple en instaurant une sorte de club fermé. Éviter de faire des erreurs, c’est le principe qui nous a avant tout guidés dans nos prises de décisions.

Quels ont été les challenges à relever ?

Ils ont été nombreux, mais le plus difficile a été la reprivatis­ation de la propriété. Les 1 500 hectares de bois et de champs étaient abandonnés quand nous les avons rachetés il y a environ trente ans. Il a fallu les faire classer en réserve naturelle, nettoyer les décharges sauvages, clôturer certaines parcelles pour les protéger, notamment des chasseurs. Le processus fut long et délicat, d’autant plus que nous n’étions pas natifs de la région.

De quoi êtes-vous le plus fier ?

Le château est indéniable­ment notre grande fierté, et à l’ampleur du chantier s’ajoute le fait d’avoir vécu cette aventure à deux, tout en élevant nos cinq enfants. La reconstruc­tion a duré trois ans – j’ai piloté l’architectu­re extérieure et intérieure, et ma femme, Nencia, y a créé toute la magie artistique. On lui doit, par exemple, la bootroom dans l’entrée, avec sa profusion de bouquets sauvages, ou la décision courageuse de ne pas installer de télévision dans les chambres. Autre satisfacti­on : avec 280 salariés, Reschio est aussi devenu un acteur économique important qui a revitalisé le village tout proche.

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