Endométriose : on va pouvoir diagnostiquer la maladie avec quelques gouttes de salive
La Haute Autorité de santé (HAS) vient d’autoriser l’accès à un test salivaire qui permet de savoir rapidement si une femme est atteinte d’endométriose. Ce test prometteur aurait une efficacité de 95 %. Développé par la biotech lyonnaise Ziwig, ce test, baptisé Endotest®, « a mis en évidence de très bonnes performances diagnostiques », souligne la HAS. D’une utilisation très simple et non invasive, le test associe l’analyse de l’ARN et l’intelligence artificielle pour identifier dans la salive des micro-ARNs qui « signalent » la présence d’une endométriose. Concrètement, les femmes recevront à domicile un kit d’autoprélèvement, présenté sous forme de tube dans lequel il faudra injecter de la salive. Elles enverront ensuite le kit au laboratoire par la Poste et recevront, une dizaine de jours plus tard, un résultat qui viendra confirmer ou infirmer la suspicion d’endométriose. Endotest® est destiné aux patientes âgées de 18 à 43 ans présentant des symptômes évocateurs d’endométriose et dont les résultats des examens d’imagerie ne sont pas concluants. Ce nouveau test est prometteur, car jusqu’alors, les femmes attendent en moyenne 7 ans avant de recevoir un diagnostic. L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique qui touche une femme sur 10 en âge de procréer. Cette pathologie se manifeste par la présence, en dehors de la cavité utérine, de tissu semblable à la muqueuse utérine qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales. L’endométriose est ainsi responsable de douleurs pelviennes invalidantes et aussi, dans certains cas, d’infertilité.