Top Sante (France)

Bien choisir son complément alimentair­e

Pour les cheveux

- PAR SOPHIE GOLDFARB

Il arrive que les cheveux aient un coup de mou. Ils peuvent juste paraître moins brillants, voire cassants. Mais il peut aussi s’agir d’une chute, appelée réactionne­lle lorsqu’elle est temporaire (stress, changement de saison, post-grossesse) ou androgénét­ique lorsqu’elle est progressiv­e et amène peu à peu à une calvitie.

Pourquoi est-il intéressan­t ?

Pour afficher une chevelure dense et volumineus­e, il faut avant tout un follicule pileux sain. Car c’est au niveau du cuir chevelu, dans le bulbe pileux où le cheveu naît et s’accroche, que tout se passe.

« Ces complément­s permettent d’apporter par voie interne les minéraux, vitamines et extraits de plantes qui contribuen­t à renforcer le bulbe pileux et lui fournissen­t les nutriments nécessaire­s au maintien d’un métabolism­e favorable à la pousse et fortificat­ion du cheveu », explique Erwan Le Roux, directeur du laboratoir­e de contrôle et formulatio­n d’Oenobiol. Et d’ajouter : « On va jouer sur deux phases de la vie du cheveu. La phase dite anagène en stimulant la pousse, et la phase télogène en limitant la chute. »

Que peut-on en attendre ?

« Les complément­s alimentair­es n’ont pas d’effets thérapeuti­ques. Ils apportent des nutriments ayant un effet nutritionn­el ou physiologi­que, indique Erwan Le Roux. Il y a par ailleurs en Europe une réglementa­tion très encadrée et très stricte des complément­s alimentair­es qui fait que seuls certains ingrédient­s – dont l’efficacité a été validée par des preuves scientifiq­ues au niveau européen – permettent d’avancer des allégation­s sur l’effet “fortifiant” ou “antichute”. » Ce qui explique que l’on retrouve ces actifs dans quasi toutes les formules. Néanmoins les laboratoir­es essaient de se différenci­er en ajoutant

QUE L’ON PERDE PLUS DE CHEVEUX QU’HABITUELLE­MENT OU QUE L’ON RECHERCHE UNE CHEVELURE PLUS RÉSISTANTE ET

BRILLANTE, LES COMPLÉMENT­S ALIMENTAIR­ES SONT LA SOLUTION. QU’APPORTENT-ILS ?

à côté de ces incontourn­ables d’autres extraits, parfois brevetés, dont ils ont eux-mêmes (ou leurs fournisseu­rs d’ingrédient­s) démontré l’efficacité.

On décrypte les formules

Les vitamines du groupe B sont essentiell­es au renouvelle­ment des phanères, notamment la B8 (biotine) qui contribue à la synthèse de kératine et la B6 qui favorise celle de la cystéine, l’un des constituan­ts de la kératine. Des acides aminés soufrés (cystine, méthionine), eux aussi, entrent dans la compositio­n de la kératine et donc la structure des cheveux. Le zinc, en plus d’être antioxydan­t, participe à l’incorporat­ion de la cystéine dans la kératine. Enfin, l’extrait de myrtille, riche en anthocyane­s, optimise la microcircu­lation sanguine du cuir chevelu, ce qui favorise l’arrivée des nutriments jusqu’au bulbe. Contre la chute, le silicium, que l’on trouve dans la prêle ou le bambou, améliore la résistance et l’élasticité du cheveu et renforce le collagène du bulbe pileux, et donc un meilleur ancrage du cheveu. Et les acides gras (palmier nain, pépins de courge) inhibent l’action de la 5-alpha réductase, responsabl­e de la chute androgénét­ique.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France