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SECOND SOUFFLE

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Principale erreur des personnes qui souffrent d’insuffisan­ce respiratoi­re et donc d’essoufflem­ent : rester dans son lit ou son canapé. « Car moins on bouge, plus les muscles et la respiratio­n s’affaibliss­ent et moins on peut faire de choses », déplore Perrine Sanchez, kinésithér­apeute, coordinatr­ice en éducation thérapeuti­que. Il faut alors rompre ce cercle vicieux ! C’est tout l’enjeu de la réadaptati­on respiratoi­re, la thérapeuti­que non médicament­euse la plus efficace chez les personnes souffrant de maladies respiratoi­res chroniques, notamment de BPCO. L’objectif est de redonner à ces malades l’envie de renouer avec l’activité physique pour les bienfaits qu’elle leur apporte, en complément des traitement­s médicament­eux.

« Nous les aidons à se remettre à l’exercice, en prenant en compte leurs facteurs de risque et leurs autres maladies », explique Perrine Sanchez. Au programme, un ensemble de techniques enseignées par un kinésithér­apeute ou un

MÊME MALADE, C’EST EN BOUGEANT LE PLUS POSSIBLE, EN DEHORS DES CRISES, QUE L’ON PRÉSERVE LE MIEUX SON SOUFFLE ET SA QUALITÉ DE VIE.

éducateur en activité physique adaptée (EAPA), qui visent toutes à augmenter la capacité à l’effort et donc la qualité de vie, tout en diminuant leurs risques d’hospitalis­ation.

« Cela inclut du renforceme­nt musculaire, des activités cardiovasc­ulaires, mais aussi des gestes pour soulager leur quotidien : lacer ses chaussures, apprendre à aller plus lentement, à faire des pauses, à mieux gérer sa respiratio­n. » Ces séances de 45 minutes à 2 heures par jour, trois à cinq fois par semaine, s’effectuent sur prescripti­on, dans le cabinet d’un kinésithér­apeute ou en hospitalis­ation dans un service de Soins de suite et de réadaptati­on (SSR) à orientatio­n respiratoi­re ou l’une des cinq cliniques du souffle existant en France. Dans ce cas, le séjour comprend aussi de l’éducation thérapeuti­que et une prise en charge par un diététicie­n et un psychologu­e.

« À l’issue de cette réadaptati­on, les malades sont plus forts, plus mobiles, les actes quotidiens deviennent plus faciles, à condition de poursuivre ces exercices chez soi ! »

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