AGIR POUR LE COEUR DES FEMMES
EN FRANCE, LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES SONT LA PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ ET TUENT MÊME 8 FOIS PLUS QUE LE CANCER DU SEIN1. SELON LA F…D…RATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE, 1/3 DES FEMMES EN D…CÈDERA. LA PRISE EN CHARGE ET LA SENSIBILISATION AU RISQUE CARDIOVASCULAIRE REPR…SENTENT UN V…RITABLE ENJEU.
Plus de 2,2 millions de femmes dÈcèdent ainsi chaque annÈe de maladies cardiovasculaires alors que pour2 les hommes ce chiffre est de 1,9 million … On constate par exemple une nette progression des infarctus du myocarde chez les femmes de moins de 60 ans, avec un taux d’hospitalisations qui a bondi de 11,8 à 22,5 % entre 1995 et 2010. De même, les hospitalisations pour accidents vasculaires cÈrÈbraux ischÈmiques ont augmentÈ chez les femmes de 35 à 64 ans entre 200 et 2014. Cette Èvolution peut, entre autres, s’expliquer par l’Èvolution de leur mode de vie qui entraine une augmentation constante de leur exposition aux facteurs de risque cardiovasculaire3. À cela s’ajoute, un manque de suivi probable parce que les femmes s’occupent plus de la santÈ de leur famille au dÈtriment de la leur, ou parce qu’elles ne savent pas vraiment à qui s’adresser ou encore parce qu’elles manquent de temps ou n’ont pas conscience d’être particulièrement exposÈes4…
Deux types de facteurs de risques chez la femme
Chez la femme, il y a deux types de facteurs de risque : les facteurs de risque dits traditionnels et ceux dits hormonaux. Les facteurs de risques traditionnels modifiables sont nombreux : l’HTA, les dyslipidÈmies, le diabète, l’alcool, le tabagisme, l’obÈsitÈ… ils sont communs aux femmes et aux hommes et doivent être pris en charge de manière uniforme. Ces derniers ont tendance à Èvoluer dans le mauvais sens du fait du changement de mode de vie. On peut par exemple citer le tabagisme qui est en augmentation chez les femmes. Enfin, il ne faut pas sous-estimer les facteurs de risque Èmergents tels que le stress et les troubles anxiodÈpressifs.
Quant aux facteurs de risque hormonaux, ils sont liÈs aux phases clÈs de la vie de la femme, notamment : la contraception hormonale de la femme combinÈe, la grossesse et la mÈnopause. Ils les exposent à un risque augmentÈ comparÈ à celui des hommes.
Rappelons-nous que le contrôle doit être rÈgulier tout au long de la vie sans oublier les pÈriodes clÈs de la vie de la femme. Il ne faut jamais hÈsiter à en parler avec le mÈdecin gÈnÈraliste, le cardiologue, le gynÈcologue si la moindre question subsiste. Et en cas de symptômes, il est crucial de rÈagir rapidement en cas de suspicion d’infarctus du myocarde pour augmenter les chances de survie et de rÈcupÈration. On se rappelle aussi que quand il s’agit d’une femme, il faut à l’entourage 1h supplÈmentaire en moyenne avant d’appeler le numÈro d’urgence.