Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Priorité à la voirie et aux écoles
A Rambouillet, le budget est à nouveau serré en raison des baisses de dotations de l’etat et des transferts de charges. Le maire veut maintenir le cap : une augmentation des taxes de 2,5% jusqu’en 2019 pour que la Ville retrouve ses capacités d’investissement.
Le calcul a été fait. Entre la baisse des aides de l’etat et le transfert de nouvelles charges : « La perte est de 4 millions d’euros par an de marge de manoeuvre financière pour la commune. Si nous devions compenser cette perte par la fiscalité, ce serait une augmentation de 18% des taxes » . Mais la municipalité tente plutôt de faire des économies (un million d’euros en réduisant de manière conséquente les charges à caractère général en 3 ans), de poursuivre une réorganisation des services ne se
basant sur un audit, et fait appel à la fiscalité de
manière progressive : « +2,5% jusqu’en 2019 (c’est une progression du produit fiscal de 900 000 euros en 2017). Je veux ainsi maintenir ce cap pour que la Ville retrouve en 2020 ses capacités. » Ainsi, à partir de 2019, il n’y aura pas d’augmentation des taxes, promet le maire.
Beaucoup de charges pour la ville-centre
Par contre sur la charge de personnel, la Ville a peu de choix, d’autant que la ville-centre du sud des Yvelines est sollicitée pour ses équipements. Mais aussi avec la mise en place des Rythmes scolaires qui ont conduit à l’embauche de 17 équivalents temps plein. « Le service Etat civil est surchargé pour faire les passeports et
désormais les cartes d’identité pour l’ensemble du secteur. Ceci sans accompagnement de la
part de l’etat » , a donné en exemple le maire. Si Marc Robert s’est donné comme base de ne pas remplacer un départ à la retraite sur trois, il souhaite « maintenir la qualité des services » . Il doit aussi tenir compte des salariés de catégorie C qui ne souhaitent pas partir tout de suite en raison de la petite retraite qu’ils auraient.
Dans le détail, l’adjoint aux finances, Gaël Barbotin a expliqué que la charge du personnel s’élevait à 18,9 millions d’euros. « Mais elle représente 52% du budget contre 56% en
moyenne pour les autres communes. » Les charges à caractère général sont de 9 millions d’euros. L’encours de la dette est au-dessus de la norme en 2017 avec un délai d’extinction de la dette de 11 ans. Il retombera à 8 ans en 2018. « La Ville va investir sur ses fonds propres. Il n’y aura pas d’emprunt en 2017 ni en 2018 » , a assuré Gaël Barbotin. 7 millions de nouveaux investissements
Les investissements nouveaux seront de 7 millions d’euros en 2017 (avec les restes à réaliser de l’an dernier, ce sera une enveloppe totale de 11 millions). La priorité sera donnée à la voirie pour un montant de 3,4 millions d’euros. Pour le gros entretien des écoles avec une enveloppe de 2 millions d’euros. La mairie va mettre en place un plan numérique et informatique pour 2,5 millions, « afin de favoriser l’accès aux services munici
paux en ligne » , a précisé le maire. De plus, 350 000 euros seront prévus pour sécuriser et mettre à l’abri des regards les écoles et les crèches dans le cadre de la prévention aux attentats.
Par ailleurs, le budget développement culturel s’élève à 607 000 euros dont 200 000 pour La Lanterne et 80 000 pour le Nickel qui va bénéficier d’équipements pour maintenir son utilisation par les associations.
Réactions
Lors du débat budgétaire, Philippe Chevrier, désormais élu indépendant a remarqué « un net ralentissement des investissements et une fiscalité très lourde. J’attendais beaucoup de l’audit mais il n’y a pas plus de réduction des effectifs. J’ai beaucoup d’espoir dans la mutualisation avec Rambouillet Territoires. Je souhaitais un budget avec plus d’ambition. »
L’ancien élu FN a salué « une qualité des services sans équivalent et une dette plus maîtrisée que l’an dernier » . De son côté, Jean-luc Trotignon, élu d’opposition estime « que nous arriverons en fin de mandature en ayant beaucoup tiré sur la ficelle. Pour que cela tienne, il faudra que Rambouillet ne connaisse aucun accident de parcours. » Il met en exergue un
fond de roulement qui diminue. « Une épargne nette en fin de mandat de 1,5Md’€ quand le seuil minimum recommandé est 2,5 M€ pour assurer une capacité d’investissement permettant au moins le maintien en l’état des infrastructures de la ville…
Vous n’avez pas prévu d’augmentation pour la dernière année du mandat à bon escient électoral, vous prévoyez cependant cette année-là de recommencer à contracter des emprunts. Emprunts qui ne pèseront que sur les budgets de l’équipe municipale suivante, qui se voit notamment imposer une prévision d’emprunt de 2 M€ sur son budget 2020. »