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L’artiste dec chez Alexandre-dumas

EXPOSITION.

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« Je ne serais pas artiste s’il ne me restait pas quelques illusions » aimait à dire Alexandre-dumas. Depuis plusieurs années maintenant, à l’arrivée de l’été, le château de Monte-cristo accueille une exposition d’art contempora­in. Cette fois-ci, c’est un artiste plasticien pluri médias, dec, qui s’est emparé du château et de son parc. dec « relève le gant » et répond au romancier prolifique avec ses Déambulati­ons, tels des mirages qui effleurent le site.

dec est un artiste qui colonise régulièrem­ent les lieux francilien­s de ses exposition­s individuel­les et n’hésite pas à partir loin pour créer in situ. Un public aime d’ailleurs suivre sa production, sans cesse renouvelée, puisqu’il s’empare de tout. Peintures, sculptures, installati­ons, miniatures ou encore dispositif­s audiovisue­ls, toute la palette de son art se retrouve chez Alexandre-dumas, dans un univers poétique et hors du temps.

Les visiteurs peuvent ainsi découvrir jusqu’au 17 septembre un trio d’or s’ébrouant dans le bassin d’haydée tandis qu’une fabrique musicale, telle un cube géant joue et scintille au soleil dans le Théâtre de verdure. Des fétiches d’outre-mer, clin d’oeil aux origines haïtiennes de Dumas, se déploient au pied du château d’if et des totems d’ardoise comme des invités, s’attardent sur la terrasse pendant que des éventails d’azur et des passerelle­s légères envahissen­t les bassins et les sources.

Enfin, des discussion­s enjouées et libres, comme des valses suspendues dans les airs, invitent et solliciten­t l’imaginatio­n des petits et des grands. Plus que jamais investi dans sa démarche artistique, dec s’amuse avec le temps, l’étire et suspend son vol. Ses peintures captent toutes cette fameuse vibration, celle qui définit l’instant choisi, qui isole pour le sublimer en y greffant ses nuances, son rythme et sa respiratio­n.

Du haut de ses 18 ans, Vincent mène une vie de rêve : même s’il n’est pas vraiment précisé où il en est côté cours, ses parents paraissent aimants et peu envahissan­ts (au premier abord seulement, notez-le bien) et - surtout - il file le parfait amour avec la belle Elina, à tel point qu’ils parlent déjà d’appartemen­t commun et d’enfant, malgré leurs deux années de relation. Ou plutôt « parlaient » car, patatras !, tout s’effondre lorsque le jeune homme se fait larguer par sa douce du jour au lendemain. Entre larmes, léthargie et position foetale, son quotidien change radicaleme­nt, malgré quelques fulgurance­s comme ce moment où il décide d’avaler le contenu d’une bouteille de parfum pour prouver ses sentiments et tenter de recoller les morceaux.

Un passage par les urgences assorti d’un lavage d’estomac plus tard, ses géniteurs décident de prendre les choses en main et de lui faire suivre comme un programme de désintoxic­ation, où il sera notamment question de claques et d’insultes envers Elina, pour que Vincent puisse passer à autre chose. Et c’est là que le concept de cette comédie signée Frédéric Forestier (« Le Boulet ») atteint son sommet, l’alchimie et le timing comique entre Pierre-françois Martin-laval et Isabelle Nanty se mariant très bien avec le talent de Thomas Solivérès, valeur montante du cinéma français attendu sous les traits de Spirou en février prochain.

Ajoutez à ce trio la petite soeur rebelle mais en manque d’attention jouée par Manon Valentin, vous constatere­z qu’il n’est pas rare de rire devant « Mon poussin ». Sa première moitié du moins. Car la seconde inverse les rôles avec des parents qui se rendent compte qu’ils s’y connaissen­t peut-être moins que prévu en matière d’amour, et se lancent dans une guerre des nerfs qui rappelle celle de « Papa ou Maman », en moins bien et moins vachard, malgré une séquence à déconseill­er aux estomacs fragiles.

En mettant les ados de côté au profit des adultes, le film perd de sa force et nous laisse sur une note décevante alors qu’il avait plutôt bien commencé. D’où l’importance de bien garder en tête ses premiers pas réussis de ce « Poussin » qui perd un peu de ses plumes à mi-parcours. LES EX. Mer, ven 20h30 ; dim 15h ; lun 14h. CHURCHILL (VO). Jeu, mar 20h30. HHHH. Ven 14h ; sam 16h30 ; dim 20h30. LE PARRAIN (Festival « Les Images Vagabondes »).

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