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Une clinique pour soigner l’arthrose de la main à Montigny
Une clinique de l’arthrose de la main et du membre supérieur ouvrira en septembre, à Montigny-le-bretonneux. À sa tête, on retrouve le Dr Christian Couturier, du service d’urgence SOS Main de Trappes. Jusqu’à 10 000 patients par an y sont attendus.
Staff pluridisciplinaire 7 000 à 10 000 patients attendus chaque année
C’est un projet à la fois innovant et nécessaire. La première clinique française de l’arthrose de la main et du membre supérieur ouvrira en septembre prochain.
Les Drs Christian Couturier et François Bruchou, cofondateurs du SOS Main de Trappes, se sont associés à Alexandre Attia, un entrepreneur du secteur sanitaire et social, pour porter le projet sur les fonts baptismaux.
Cet établissement d’excellence prendra dans un premier temps ses quartiers au centre médical de l’olivier, à Montignyle-bretonneux.
« L’idée c’est de favoriser un accès privilégié et rapide en interdisciplinaire », a présenté le docteur Couturier, lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière.
Fini les errements des patients, souvent baladés d’un service à un autre pour se soigner. Ces experts veulent « recentrer la
thérapeutique sur la capacité qu’à l’organisme de guérir ».
6 à 7 millions de Français seraient atteints par cette pathologie dégénérative, très handicapante dans la réalisation des gestes du quotidien, comme le fait de tenir un crayon, ou se
brosser les dents. Il s’agit d’ailleurs de la « première cause d’invalidité fonctionnelle des plus de 40 ans ».
« 68 % des plus de 65 ans sont touchés par l’arthrose de la main et du membre supérieur, mais seuls 2 % sont soignés et soulagés, expose
Christian Couturier. On considère trop souvent que c’est une fatalité dès lors qu’il s’agit de la main, mais c’est faux », estime le cofondateur de SOS Main, qui se donne pour objectif de « ne plus laisser les
patients passer des années dans la souffrance ».
Un « staff pluridisciplinaire » se mettra au service des patients pour leur proposer les thérapies la plus adaptées à leur mal. Cryothérapie, hypnose, homéopathie, auriculothérapie voire naturopathie… ces professionnels ne s’interdisent rien. « Il faut s’appuyer sur notre génie français tout en y intégrant les techniques orientales », estime Alexandre Attia.
Si la greffe prend bien, la clinique pourrait déménager et prendre son essor dans un lieu plus grand, « toujours dans le département des Yvelines ». Les trois associés se laissent 5 ans avant de tirer un premier bilan de ce qu’ils désignent encore comme une « expérimentation ». Autre innovation, la structure teste pour la première fois une méthode tout droit venue du Canada, dite « modèle Montréal », qui vise à faire
du patient « un expert de sa maladie ».
Un réseau de patients sera la clé de voûte de ce système, basé sur l’entraide et le conseil.
Cette nouvelle clinique se veut révolutionnaire jusque dans son financement. « Des partenariats avec des mutuelles et des start-ups », ne sont pas à exclure.
La structure se basera également sur un comité scientifique composé d’experts extérieurs venus d’horizons différents : des médecins de ville, des chirurgiens mais aussi, et c’est déjà plus surprenant, des philosophes.
7 000 à 10 000 patients par an pourraient pousser les portes de ce nouveau centre, unique en France.