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« CELA VA FINIR PAR JOUER SUR NOTRE ATTRACTIVITÉ »
Pour Véronique Coté-millard, maire (UDI) des Clayes-sous-bois et vice-présidente de l’agglomération de Saint-quentin-en-yvelines en charge des transports, la non-réalisation de la ligne 18 dans les Yvelines serait « catastrophique ». Qu’est-ce qui vous a fait vous mobiliser avec les élus de Saint-quentin-en-yvelines depuis quelques jours sur le dossier de la future ligne 18 ? « J’ai appris par plusieurs élus que la ligne serait peut-être remise en question. Le président de la République doit rendre sa décision mi-octobre alors que ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, s’étaient engagés à faire cette réalisation. C’est quelque chose qui nous inquiète énormément. En 2015, on a déjà eu la disparition de la deuxième gare de Saint-quentin-en-yvelines de cette ligne (N.D.L.R. : pour des raisons budgétaires). Maintenant, ce serait le tronçon entre Versailles et Orly (Val-de-marne). Ce qui serait catastrophique pour notre territoire de 145 000 emplois et 230 000 habitants, le deuxième pôle économique de l’ouest parisien. Cela va finir par jouer sur notre attractivité. Pourquoi est-ce inquiétant ? On accumule les difficultés. Dans l’ouest parisien, on n’est déjà pas gâtés en matière de transport par rapport à Paris. Nous avons un transport ferroviaire insuffisant et des routes saturées. 70 % des salariés de Saint-quentin-en-yvelines n’y habitent pas et viennent beaucoup en voiture, avec des temps de trajet qui augmentent d’année en année. Si jamais la ligne 18 ne se réalise pas, des entreprises du territoire risquent de ne pas renouveler leur bail. Des grands groupes comme EADS ou Renault nous ont fait part de leurs inquiétudes. Les entreprises sont doublement pénalisées. Elles participent au financement du Grand Paris express et en plus, elles n’auront même pas le bénéfice d’une amélioration des transports. Quelles actions peuvent être menées d’ici mi-octobre ? Nous envisageons une manifestation pour mobiliser les élus, les entreprises et la population. La ligne 18 est cruciale. On a vraiment besoin de cette bouffée d’air. » Propos recueillis par Alexandre Marqué