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Grève à la cantine du collège

- Florence Chevalier

Depuis le 16 novembre, les agents territoria­ux du collège des Molières des Essarts-le-roi se mobilisent chaque jeudi contre la création d’un partenaria­t mixte privé public pour la restaurati­on et l’entretien.

Jeudi dernier, ils étaient encore dix grévistes sur les onze agents territoria­ux que compte cet établissem­ent scolaire.

« La semaine dernière, nous avons débrayé pendant une heure au moment du déjeuner. Nous avons tout de même servi mais un peu plus tard que d’habitude. Aujourd’hui, nous arrêtons de travailler pendant deux heures et ce sera sandwiches pour les élèves. Nous continuero­ns comme ça tous les jeudis jusqu’au 22 décembre, date du vote par le conseil départemen­tal », explique Thierry Piriou, le chef de la cantine du collège. Ce jour-là, les élus doivent, en effet, approuver la création d’une société d’économie mixte à opération unique, SEMOP. Cette structure serait chargée d’harmoniser les services restaurati­on et entretien des 113 collèges des Yvelines.

Quid de la qualité des repas

« Nous avons déjà affaire à deux hiérarchie­s, le principal du collège qui représente l’éducation nationale et le Départemen­t qui nous paie. Là, on va rajouter une couche et pour quels bénéfices », s’interroge Thierry Piriou.

Le chef émet des doutes quant à la qualité des repas servis aux élèves. « Aujourd’hui, je fais mes menus et je commande les produits via une plate-forme qui est en place depuis trois ans. Et qui d’ailleurs a coûté cher. Mais demain, qui me dit que la SEMOP ne reverra pas la liste des fournisseu­rs. Elle va forcément passer par des appels d’offres et se tourner vers des grosses sociétés qui pourront y répondre au détriment des plus petites. Est-ce qu’on pourra toujours prendre le pain chez le boulanger des Essarts ? », se demande-t-il encore.

Des agents employés à la restaurati­on et à l’entretien se posent d’autres questions. « Ne va-t-on pas nous demander de faire deux heures de ménage ici puis deux heures ailleurs ? », craint une femme. Beaucoup de questions assaillent ces agents qui ne seront pas fixés avant au moins l’automne prochain, lorsque le Départemen­t choisira son partenaire privé pour monter la SEMOP.

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Jeudi dernier, sur les onze agents territoria­ux que compte le collège des Molières, dix étaient en grève.

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