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Ligne 18 : les maires de Magny et Châteaufort redoutent de mauvaises surprises
Nouvelle (petite) étape dans le processus de création de la future ligne 18 du métro du Grand Paris, qui permettra notamment de relier Versailles à Orly en moins de 30 minutes. Après l’enquête publique
« traditionnelle » qui a permis à la ligne 18 d’être déclarée d’utilité publique, la préfète de l’essonne vient de lancer une nouvelle enquête publique, parcellaire cette fois-ci. L’objectif est d’identifier les terrains à exproprier en vue du passage de la ligne 18 en aérien sur le plateau de Saclay et donc non loin des communes de Châteaufort et Magny-les-hameaux. À l’heure ou les élus des agglomérations de Saint-quentin-en-yvelines et Versailles Grand Parc se mobilisent pour que cette ligne 18 arrive dans les Yvelines avant 2030, d’autres élus yvelinois ne tiennent pas le même discours : les maires de Châteaufort et de Magny-les-hameaux.
Un passage par le golf national ?
Ces derniers se battent en effet pour que le métro du Grand Paris ne passe pas en aérien à quelques mètres des habitations de leurs administrés. Ils ont d’ailleurs déposé un recours auprès du Conseil d’état. Et cette nouvelle enquête publique, qui se tient jusqu’au 20 décembre et concerne surtout les villes de Villiers-le-bâcle, Saclay ou encore Orsay (côté Essonne), ne fait que renforcer leur détermination.
« Nous sommes vent debout par rapport au choix unilatéral sur un système en
viaduc », rappelle Bertrand Houillon, maire PS de Magnyles-hameaux. L’élu a toujours l’espoir que le viaduc de 13km de long et de 7 à 11m de haut qui doit longer sa commune soit réalisé en souterrain.
Une solution balayée par la SGP, maître d’ouvrage du projet, qui met en avant un dépassement de budget pour accéder
à ce voeu. « Ça fait 40 ans qu’on attend un développement de l’offre de transport qui permette d’accéder à Saint-quentin. Il s’agit tout de même d’un projet qui sera amorti sur 100 ans ! Il vaut donc mieux dépenser un peu plus d’argent, quitte à ce que le budget dérape un peu… Au-delà de ça, lorsqu’on creuse un peu, on découvre des choses surprenantes, s’inquiète l’édile, au sujet de ce projet. La SGP s’apprête ainsi à exproprier sur une assiette de terrain beaucoup plus large que prévu. Il y a même maintenant une bande d’expropriation tout le long du parcours de l’oiselet du golf national ! ». Pour lui, cela ne colle pas du tout avec ce qui lui a été présenté par la Société du Grand Paris, dans le cadre de précédentes réunions.
C’est pourquoi il espère que ses administrés se mobiliseront massivement pour donner leur avis, dans le cadre de cette enquête publique.
Du côté des élus, il ne se trouve pas beaucoup de voix pour défendre cette position. C’est pourquoi il refuse de rejoindre l’association créée par les maires espérant les premières rames du métro en 2024 (lire encadré). « La solidarité vaut dans les deux sens, justifie Bertrand Houillon, qui veut bien du supermétro, mais « pas à n’importe quel prix ».