Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
L’hôpital réclame l’aide des autorités
Les voeux du directeur de l’hôpital se sont déroulés dans une ambiance délétère.
L’ambiance au centre hospitalier de Rambouillet est toujours tendue. Lundi, lors des voeux, une quinzaine de médecins et de personnel en blouse blanche a tourné le dos à la tribune lors de la prise de parole du directeur, en guise de défiance. C’est la résultante d’une année marquée par de nombreux mouvements sociaux et des désaccords entre le personnel et la direction. Certains, dans le public, affirmaient qu’il ne s’agissait pas l’opinion partagée par l’ensemble du personnel.
De son côté, Philippe Gauze n’a pas caché que cette année « fut bien difficile, source de déceptions. Force est de constater que l’activité est en baisse par rapport à nos prévisions. Il y a une dégradation des résultats que nous n’attendions pas. Le déficit est en hausse à 3,8 millions d’euros. Nous enregistrons une baisse de l’activité en chirurgie et en médecine ». Le directeur a évoqué un chiffre de - 2 % en chirurgie obstétrique par exemple.
Un manque de recettes qui contrecarre « les efforts faits depuis 2016 » pour redresser les finances du centre hospitalier. Le directeur explique cette situation par deux facteurs : « L’héritage amplifié des années précédentes avec le déficit cumulé » et la situation des hôpitaux en Ile-de-france dont les déficits explosent partout.
Ambulatoire et regroupement des unités
En 2018, il préconise de travailler davantage sur l’ambulatoire et de redimensionner l’activité dispersée dans plusieurs bâtiments : « Regrouper l’organisation des prises en charge dans des unités à taille critique ».
Le bilan n’est pas tout à fait noir, puisque le directeur a félicité son équipe pour la modernisation du centre hospitalier avec la réalisation de la sécurité incendie, la mise en service de l’endoscopie avec du matériel neuf, la prise de rendez-vous en ligne, le remplacement de tous les chauffages sur trois ans, l’extension de la pharmacie et la modernisation de la gériatrie aiguë « attendue depuis de
L’organisation du bloc opératoire améliorée
nombreuses années. »
Philippe Gauze a également évoqué la mise en place d’un plan de circulation et de signalétique et son objectif de lutter contre le stationnement anarchique et dangereux. Il a fait état de la dernière visite de la Haute autorité de santé « aux résultats encourageants ». Comme autre sujet de satisfaction, il a mis en avant la nouvelle organisation du bloc opératoire pour davantage de sécurité.
Réunion au Sénat avec l’agence régionale de santé
Pour le président du conseil de surveillance, René Barberye, le salut peut venir de l’aide de L’ARS (Agence régionale de
la santé) : « Je tire le signal d’alarme vers les pouvoirs publics car je suis inquiet pour l’hôpital public… qui souffre de la concurrence féroce des cliniques privées… Nos concurrents ne sont pas Versailles, mais Trappes et Paris. Il ne faut pas se tromper ! » Il a fait part du ressenti des habitants qui est bon selon lui : « Il suffit de se rendre au marché pour entendre les habitants qui sont satisfaits de l’hôpital après une opération du dos ou des hanches ». Marc Robert, le maire a fait part de son attachement à l’établissement. « C’est une fierté, une chance pour les habitants d’avoir un centre hospitalier
à proximité ».
René Barberye a ensuite lu message de Gérard Larcher, président du Sénat « préoccupé » de la situation de l’hôpital. Il a révélé qu’une réunion devait avoir lieu en début de semaine au Sénat avec la direction de l’hôpital et le président de L’ARS. Une aide technique et financière future est clairement attendue pour soutenir le centre hospitalier du Sud-yvelines.