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Le matériel informatique volé au Crédit Agricole était revendu sur Leboncoin
Plusieurs centaines de milliers d’euros de matériel informatique ont été dérobés dans le courant de l’année 2023 dans une antenne régionale du Crédit Agricole, à Guyancourt. Les trois voleurs, identifiés récemment par la police, viennent d’être condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles. Deux d’entre eux étaient salariés d’un sous-traitant de l’entreprise. Fin octobre 2023, le commissariat d’Élancourt est saisi de cette affaire. Le site, victime de plusieurs vols par effractions, enregistre déjà pour 300 000 € de préjudice. À chaque fois, des ordinateurs portables encore dans leur emballage et différents accessoires ont mystérieusement disparu.
128 ordinateurs volés d’un coup
L’analyse de la téléphonie mobile permet aux enquêteurs de cibler rapidement deux employés d’une entreprise de sous-traitance. En poussant leurs recherches sur les sites de revente en ligne, ils repèrent neuf annonces sur Leboncoin pouvant correspondre au matériel volé et renvoyant vers une boutique, tenue par un homme connu des services de police, où était écoulée la marchandise.
Le 20 novembre 2023, nouveau vol. Pas moins de 128 ordinateurs disparaissent des stocks, pour un préjudice estimé à 200 000 €.
Deux jours après, au petit matin, la police interpelle la petite équipe composée de quatre membres, des hommes âgés de 21 à 39 ans domiciliés à Dreux (Eure-et-Loir), Nanterre (Hauts-de-Seine), Trappes et Élancourt. Il s’agit des deux voleurs et des deux gérants de la boutique.
Lors de la perquisition, 56 ordinateurs sont retrouvés. Provenant du dernier vol, ils se trouvaient au domicile d’un des gérants, un professeur de physique-chimie présenté comme le cerveau de la bande.
En garde à vue, le quatuor, des amateurs en matière de délinquance, passe aux aveux. Quelque 32000 € ont été saisis sur leurs comptes en banque et leurs économies en espèces.
En comparution immédiate, trois d’entre eux ont été condamnés à des peines allant de douze mois avec sursis à dix mois avec mandat de dépôt. Ils devront également rembourser le Crédit Agricole. Le quatrième individu, considéré par la justice comme prêtenom dans la gestion de la boutique, a été relaxé au bénéfice du doute.