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Le musée Lambinet remet en lumière un peintre oublié
Jusqu’au 25 février 2024, le musée Lambinet accueille la première rétrospective dédiée au peintre Alexandre-Jean DuboisDrahonet.
C’est un peintre méconnu et pourtant, sa peinture, fine, ciselée, attentive aux détails et aux costumes a fait de lui un grand portraitiste du XIXe siècle. Jusqu’au 25 février 2024, le musée Lambinet de Versailles accueille la première rétrospective du peintre Alexandre-Jean Dubois-Drahonet (Paris 1790 - Versailles 1834).
Il mena une carrière internationale, ayant ses entrées dans les maisons royales de France, des Pays-Bas et de Grande-Bretagne.
Des liens avec Versailles
Bénéficiant de soixante-neuf prêts provenant de musées français et étrangers, mais aussi de collections privées, l’exposition illustre son travail de portraitiste et souligne également ses liens avec Versailles. Il était en effet engagé dans la Garde impériale et entre en 1813 au 2e régiment de chevau-légers lancier qui a ses quartiers à Versailles.
En 1817, il épouse la fille du peintre-décorateur versaillais
Pierre Drahonet dont il prend le nom et commence à signer ainsi ses tableaux.
L’historien Ronald Pawly s’est associé à Alain Pougetoux, ancien conservateur en chef des peintures au château de Malmaison pour le commissariat de cette exposition.
Dans les quatre salles du musée dédiées aux expositions temporaires, le parcours revient sur les débuts de Dubois-Drahonet et son insertion dans le réseau artistique et social de Versailles où est installé son atelier. L’artiste a ainsi réalisé des portraits pour les Bourbons sous la restauration en France, mais aussi en Italie et pour la famille royale hollandaise. Il réalise, entre autres, le portrait de la duchesse de Berry, du roi Guillaume II aux Pays-Bas et de ses enfants.
C’est la première fois qu’autant de ses oeuvres sont rassemblées en un seul lieu. Le musée
Lambinet de Versailles possède deux toiles de cet artiste de premier plan.
Des visages inclus dans un kaléidoscope de ce que l’artiste observe dans son environnement, naturel, artificiel, des natures mortes avec ce que la peintre trouve sur les étals des maraichers. Louis Von-Rümersberg, qui fut Versaillais, Natalia Simonian, la Saint-germanoise, sont reçus jusqu’au 26 décembre par Stéliana Serradell, qui préside aux destinées de la galerie Dherast, rue Carnot.
Louis, 23 ans, est le benjamin. Après une école d’art au Portugal il entame un cursus de lettres à la Sorbonne. Son travail, dessiné au crayon, fusain, encre, rehaussé de collages, l’est dans une veine surréaliste. Nourri par « ce que j’observe, la nature, mes contemporains », confie l’artiste.
Natalia Simonian est issue de l’Académie des peintres de l’Abbaye, à Poissy, où elle a fait ses classes pendant une quinzaine d’années. Suffisamment pour avoir un style bien affirmé, une technique qui l’est tout autant.
« J’aime représenter ce que je vois au quotidien, autour de moi. Cette série de natures mortes est issue des fruits et légumes que je trouve sur le marché, associés souvent à des accessoires venant des arts de la table, couverts, verres », explique Natalia Simonian.
Des petits formats pour cet accrochage, que l’artiste travaille à l’huile, figuratifs, sans excès. Natalia Simonian sait sortir du détail pour produire des oeuvres vivantes, dynamiques, dans un souci de la composition, des transparences.
« Un beau travail dans la plus pure tradition de la peinture russe », constate Stéliana Serradell.