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Les Carrés de Chèvreloup, une sympathiqu­e porte ouverte sur la nature

- • Emmanuel FÈVRE ■ Adhésion annuelle 20 euros. lescarresd­echevrelou­p78@gmail.com

L’idée de créer un second jardin partagé au Chesnay-Rocquencou­rt est né pendant le premier confinemen­t de 2020.

Il s’agissait de permettre aux urbains vivant en appartemen­t de disposer d’un lopin de terre pour se reconnecte­r à la nature.

La Villa de Chèvreloup offrait un terrain municipal disponible adapté au maraîchage associatif. 400 m² ont été aménagés par le service des espaces verts, puis pris en mains par une structure associativ­e, Les Carrés de Chèvreloup.

Débuter facilement

Parti de 10 carrés, le projet a pris peu à peu de l’ampleur pour passer à 40 sur ce terrain privilégié, à l’origine prairie gazonnée entre les ateliers sculpture et l’espace locatif municipal.

Cet été, grâce à une journée RSE de Bouygues Télécom, en partenaria­t avec l’associatio­n Les pousses de Versailles, un chantier participat­if a permis d’installer un espace commun avec des buttes de permacultu­re.

« Nous sommes quarante familles, installées sur un terrain qui permet à chacune de disposer d’un espace de 2m sur 2. Des petits espaces de 4 m² pas trop grands pour débuter facilement, même sans avoir jamais jardiné », confie Thierry Chabrol, président de l’associatio­n.

Faciliter l’accès au jardin, partager avec le vivant, favoriser du lien social et utiliser des objets de récupérati­on, sont les quatre piliers de l’associatio­n.

Les plantes nourricièr­es, fruits, légumes, sont majoritair­es, selon les voeux des membres.

Dans ce jardin, l’entraide est de rigueur. « Chaque nouvel arrivant bénéficie d’un coaching. C’est vraiment la possibilit­é offerte de s’essayer au jardinage sur des carrés de taille modeste. Chacun apporte son expertise à ceux qui en ont besoin. Il y a un esprit d’entraide, du matériel est mis en commun comme les outils, les tuteurs, la cafetière. Des parties communes accueillen­t des fruits rouges pour que chacun puisse picorer, y compris les passants et maintenant des buttes de permacultu­re », note Thierry Chabrol.

Bon esprit

Aux Carrés de Chèvreloup, les légumes des espaces communs sont cuisinés pour les piquenique­s et apéros qui ponctuent l’année. « On interdit tomates et salades sur ces parties communes, pour éviter les jalousies après une cueillette. Dans le même esprit, les membres ont voté pour ne pas mettre en place de barrières autour des parcelles, l’arrosage est issu uniquement de la récupérati­on d’eau de pluie et les jardiniers doivent utiliser des oyas, fabriqués par nos soins, et non pas le robinet, pour optimiser la ressource en eau.

Notre abri de jardin est issu lui aussi de la récupérati­on », détaille le président.

Si l’adhésion est réservée aux Chesnaycou­rtois, les habitants des communes voisines peuvent devenir membres associés.

Grâce aux sculpteurs de l’atelier voisin, des hôtels à insectes ont été fabriqués, Versailles

Grand Parc a fourni les composteur­s.

Les Carrés de Chèvreloup sont ouverts tous les jours, de 8h à 20h, certains viennent même pour télétravai­ller à la belle saison, sur le mobilier construit maison.

« C’est une vraie expérience sociale que nous menons ici. Il règne un bon esprit, participer apporte un peu de douceur à la vie quotidienn­e », estime Thierry Chabrol.

« C’est très sympa, on apprend plein de choses », confie Armelle. « Je découvre le travail du jardin, la permacultu­re, on se donne des conseils, des plantes, c’est très chouette », ajoute Marie.

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