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La cour d’école végétale, inclusive et non genrée est arrivée
La nouvelle cour de l’école Jean-Macé a été inaugurée samedi 2 décembre. Elle a coûté 670 000 euros pour « désartificialiser » 75 % de la surface et construire le projet avec la contribution des élèves.
Le revêtement imperméable a disparu sur 75 % de la surface, à l’école Jean-Macé. Les maternelles et primaires ont vu leur aire de jeux métamorphosée cet été.
Les travaux viennent de se terminer, qui complètent l’extension et la rénovation du bâtiment, en 2022.
Reste à achever les plantations de végétaux, qui seront en place pour le printemps.
Co-construction
Ali Rabeh, maire de Trappes, est venu inaugurer cette nouvelle cour, baptisée Oasis, samedi 2 décembre.
Le concept, testé à Jean-Macé, a vocation à essaimer dans tous les établissements scolaires trappistes.
Prochain chantier Oasis, l’école Renoir, à définir avec les enfants, parents, enseignants, lors d’un projet coconstruit, à l’image de ce qui s’est fait à Jean-Macé.
« Une cour, ilot de fraicheur, qui est non genrée, sans terrain de foot, laissant autant de place aux filles qu’aux garçons, aux enfants porteurs de handicap, dont les enfants autistes, avec des cabanes pour s’isoler du bruit. Une cour avec un terrain de sport, une cour renforcée autour de l’écologie avec des carrés potagers », détaille le maire de Trappes.
Un élu qui s’est réjoui de voir le quartier un peu excentré du centre-ville, longtemps oublié, bénéficier de cette première rénovation. « Pour les enfants de Trappes qui méritent le meilleur, pour qui il faut faire des choses extraordinaires autour d’un projet extraordinaire », dit Ali Rabeh.
Un projet extraordinaire d’abord par le prix, 670 000 euros, puis par la méthode de coconstruction.
Futur square
« Les enfants, maternelles, élémentaires, ont été invités à dessiner leur cour, à poser leurs souhaits avec des mots. Des réunions se sont tenues avec la ville, les enseignants, les parents élus au conseil d’école. La conception s’est faite en bonne intelligence, avec à la clé des enfants qui sont heureux sur cet espace autrefois peu avenant », confie Sylvain Massart, directeur de l’école élémentaire.
Si les enseignants sont un peu sceptiques, la ville a en tout cas le projet d’ouvrir le site, avec ses jeux, ses espaces verts et arborés, au public, lorsque l’école est fermée. La cour de Jean-Macé se transformerait alors en véritable espace de vie, square de quartier.
« J’aime bien tous ces jeux variés », dit Marianne, 9 ans. «J’aurais aimé une balançoire », ajoute cette élève de CM1.
La balançoire, comme la piscine, n’ont pas été retenues. Mais il y aura une fontaine à eau et des brumisateurs dans cette espace qui marque la lutte engagée par la ville contre la chaleur estivale dans ces zones urbaines. « C’est un vrai problème dans les appartements, dans les classes et dans les cours, où il faut ramener de la fraicheur lorsque le thermomètre s’envole », estime le maire de Trappes.