Les meubles des présidents retrouvent la salle des marbres

Les meubles, créés sous la présidence de Vincent Auriol dans les années 50, retrouvent la salle des Marbres un demisiècle plus tard.

L’exposition

marque un tournant dans les visites du château avec l’arrivée de mobiliers, issus des collections du Mobilier national, qui avait été réalisés dans les années 50 spécialement pour Rambouillet. Des meubles qui vont redonner à la salle des marbres son véritable aspect historique, lieu de discussion entre les chefs d’État : « La salle des marbres est désormais meublée en permanence. Ce ne fut pas le cas depuis le G6 sous Valery Giscard d’Estaing où ces meubles avaient été enlevés. Les visiteurs se retrouvaient dans une salle vide à la fin de la visite », relève l’administratrice du château, Isabelle de Gourcuff.

Le confort d’un paquebot de luxe

L’exposition

rappelle que dans les années 50, Vincent Auriol (1947-1954) a voulu faire de Rambouillet, la vitrine de l’art de vivre la Française en faisant appel aux plus grands artisans et designers de l’époque, notamment André Arbus et Raymond Subes. « L’aménagement du château fut conçu comme celui d’un paquebot de luxe, à l’époque le transatlantique Normandie. L’idée était de créer un paquebot à quai à Rambouillet », résume l’administratrice.

Par ailleurs, l’architecte Jean Desmaret dote le château du confort moderne avec notamment des salles de bains pour briller auprès des hôtes de marque.

Dans le studio des chefs d’État étrangers, l’exposition a été l’occasion de ramener des meubles restaurés dans le cadre du plan de relance par l’État, à l’image de cette coiffeuse, qui évoque le Palais de Chaillot, dans la chambre à la moquette aubergine qu’occupa la reine Élisabeth II lors de son passage à Rambouillet.

Des restaurations d’ampleur

En bas, le grand salon ouvert sur les jardins, la salle des Marbres appelée salon Médicis, va retrouver les canapés et fauteuils, sièges cannés ou jardinière à deux vasques conçue par André Arbus. « Fumoir et salle de billard sous Félix Faure, elle devient salle de discussions décontractées sous Vincent Auriol et le restera sous les présidents successifs ». Un mobilier où les couvertures textiles ont été retissées par les ateliers du

Mobilier national d’après des photographies et des échantillons d’époque. « Le château de Rambouillet est le deuxième lieu après l’Élysée où les artisans du Mobilier national ont fait des restaurations de cette ampleur », relève l’administratrice du château.