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Au Montansier de Versailles

- L’Impresario de Smyrne, • Florie CEDOLIN ■ au Théâtre Montansier de Versailles, jeudi 14 et vendredi 15 décembre à 20 h 30, samedi 16 à 15 h et 20 h 30 et dimanche 17 à 15 h. Tarifs : 16 à 40 €. Rens. : www.theatremon­tansier.com voulu être astronaute. J’

Le Théâtre Montansier de Versailles présente du 14 au 17 décembre une création : L’Impresario de Smyrne, mise en scène par Laurent Pelly.

vec plusieurs pièces de Carlo Goldini à son actif, le metteur en scène Laurent Pelly a décidé de créer

qui sera joué au Théâtre Montansier de Versailles du 14 au 17 décembre.

AÉtude d’une société

Une comédie, mais, comme souvent chez Goldini, « plutôt noire et mélancoliq­ue ». « On se rapproche de Tchekhov ou même Balzac, estime le metteur en scène. C’est une étude de la société où finalement l’intrigue est peu importante. C’est plutôt le monde dépeint qui domine. »

Ce monde, c’est celui de l’opéra à la fin du XVIIIe siècle. Avec une situation compliquée pour les artistes, «pas si loin du monde d’aujourd’hui ».

Un hôtel, à Venise au lendemain du carnaval. Le brouillard fume sur la lagune. Lucrezia, jeune chanteuse florentine « qui ne connaît pas grandchose à la musique» — c’est elle qui le dit — est arrivée la veille. Elle dort encore même si « l’odeur du canal la dérange ». Carluccio le castrat cherche un nouveau contrat. L’argent manque. Il y a des agents, des impresario­s, des protecteur­s.

On apprend qu’un Turc-marchand a été convaincu par ses amis de ramener à Smyrne le mieux de ce qui se fait sur la scène vénitienne et qu’il n’y connaît rien. Qui sera engagé ? Madame Tognina, soprano d’expérience, est chez elle avec le ténor, son amant. La compagnie les retrouve. Il y a un poète accommodan­t qui ne travaille pas dans le génie, une petite chanteuse bolognaise, l’impresario, l’agent. La Florentine et le castrat les rejoignent. Ils sont tous à fond pour le projet turc. Chaude ambiance. Qui sera la prima donna ?

Le Turc méprise les castrats. Ce sont des gens de sérail. Lui, il aime les filles et la musique gaie. Les artistes défilent entre exigences démentes et fausses modesties.

Personnage­s burlesques

Au moment de signer les contrats, les artistes s’écharpent, les salaires augmentent. On prévoit de partir à soixante-dix, en Turquie. Dans la lumière froide du matin du grand départ pour l’Orient, les filles sont venues avec leur mère ou leur chien. Il y a même un perroquet. On attend le Turc qui ne vient pas, il s’est embarqué à la première heure. Il a laissé de l’argent en dédit. La troupe l’utilisera pour autoprodui­re son prochain spectacle.

« Ce sont des personnage­s burlesques, capricieux, égocentriq­ues, mais en même temps, ils sont dans une situation très précaire, détaille Laurent Pelly. Ils doivent se battre pour survivre. »

Musique

Sur scène, Laurent Pelly orchestre chanteurs et acteurs, dont la cantatrice Nathalie Dessay,

mais aussi trois musiciens qui forment un trio baroque. « À l’origine, c’est une pièce sans musique. Mais j’ai souhaité la replacer au centre de l’histoire avec des morceaux de Pergolèse, Vivaldi. C’est un spectacle rêveur et poétique », conclut le metteur en scène.

L’Impresario de Smyrne,

Qui n’a jamais rêvé d’aller dans l’espace ? C’est en tout cas le rêve inabouti du comédien Cyril Garnier qui a décidé de raconter son histoire dans un seul en scène baptisé

Il jouera à la salle du Vieux-Marché de Jouy-en-Josas le 15 décembre.

Culture, émotion et rire, voici le programme de la soirée avec ce spectacle drôle, intelligen­t et émouvant, à voir en famille. « Lorsque j’ai créé ce seul en scène, je faisais beaucoup de télévision

N.D.L.R.) et je souhaitais revenir au théâtre, confie Cyril Garnier. Mais je voulais un spectacle léger. »

Aller dans l’espace : un rêve depuis l’âge de 5 ans

C’est un spectacle qui est au départ autobiogra­phique pour Cyril Garnier. En 2013, au Kennedy Space Center, Cyril remporte, après d’intenses sélections, le premier billet pour un vol spatial touristiqu­e... Il est Français, acteur et humoriste. Aller dans l’espace, il en rêvait depuis l’âge de 5 ans, lorsqu’il espérait y croiser son père monté au ciel. À 33 ans, sauf catastroph­e, ce rêve va se réaliser... Sauf catastroph­e. « Finalement,

je n’y suis jamais allé car la société a fait faillite », raconte l’acteur.

Au-delà de cette histoire personnell­e, le spectacle aborde aussi de nombreux sujets comme l’enfance, les rêves que l’on a, comment faire pour les atteindre, mais aussi la constructi­on d’un enfant qui a perdu son père.

« L’espace, c’est un milieu passionnan­t mais aussi extrêmemen­t exigeant, ajoute Cyril Garnier. C’est le plus dangereux, le pire endroit où aller ! Et en même temps, toutes les contrainte­s poussent à avancer dans les technologi­es, les performanc­es. »

Après l’échec de 2013, Cyril Garnier souhaite-t-il toujours aller dans l’espace ? « Le tourisme spatial est une hérésie en terme écologique. Mais l’attrait est tellement fort chez moi. Je ne sais pas ce que je dirais si l’occasion se présentait ! »

J’aurais voulu être astronaute,

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