Les combats de l’avocate Gisèle Halimi présentés à Sartrouville

e théâtre de Sartrouville accueille la pièce et adaptation du livre de Gisèle Halimi, jeudi 14 et vendredi 15 décembre.

Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette se partagent au plateau l’impressionnante trajectoire de vie et d’engagement de Gisèle Halimi.

LUne mise en scène minimaliste

La voix de l’avocate féministe, dans le timbre de sa jeunesse et de son plus grand âge, retentit, raconte, interpelle dans la mise en scène épurée de Léna Paugam. Elle s’est inspirée des entretiens entre Gisèle Halimi et Annick Cojean, retranscrit dans l’ouvrage,

aux éditions

Grasset.

À partir d’un découpage en quatre chapitres («De l’indiscipline », « De l’engagement », «De la sororité», «De l’indignation »), les deux actrices évoquent ses grands combats, le premier étant une «grève de la faim » entamée à 10 ans pour ne plus servir ses frères.

Jusqu’au dernier souffle

Ses combats seront ensuite sans répit, de la lutte anticoloniale pour l’indépendance de l’Algérie jusqu’à celle pour l’auto-détermination du peuple palestinien. Gisèle Halimi sera sur tous les fronts jusqu’à son dernier souffle, elle qui s’est éteinte à l’été 2020. Elle a été menacée de mort par l’OAS (Organisation de l’armée secrète), pour sa défense des militants du FLN (Front de libération nationale) et de Djamila Boupacha.

Elle est également connue pour avoir défendu le droit à l’avortement et le droit des femmes à se réapproprier leur corps.

Évoquer la figure de Gisèle Halimi et ses combats est un véritable défi que relève ce récitthéâtre porté par deux actrices au diapason. Une force de vie transmise avec enthousiasme.

“On ne naît pas féministe, on le devient”, déclare Gisèle Halimi, inspirée par Simone de Beauvoir, pour clore

Une rencontre en bord de scène aura lieu avec l’équipe de la pièce à l’issue de la représentation de jeudi.