Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)
Thanksgiving
Au début des années 2000, il participait au renouveau de l’horreur à l’américaine avec Puis ses deux
devenaient, avec les porte-étendard d’une vague faisant de la torture une raison d’être. Avec un brin de complaisance, mais là n’est pas la question. Et après ? Eli Roth a donné dans le cannibalisme et testé différentes choses, avec assez peu de réussite, du thriller en huis-clos qui se révélait misogyne
au film pour enfants en passant par le remake de
Avec il revient à ses premières amours dans tous les sens du terme. Car ce long métrage s’inspire de la fausse bande-annonce qu’il avait signée pour l’entracte du double-programme en 2007.
Un an après un apocalyptique, qui nous vaut un scène d’ouverture horriblement drôle et grinçante, plusieurs habitants d’une ville du Massachusets, dont un groupe d’adolescents, sont décimés par un mystérieux tueur masqué. Qui n’est pas des plus maladroits dans cet exercice.
Remise au goût du jour par la recette du slasher n’est pas réinventée ici, mais elle est appliquée avec soin. Et beaucoup d’inventivité dans les mises à mort, qui risquent bien de surprendre plus d’un spectateur et justifient l’interdiction aux moins de 16 ans dont l’ensemble est frappé.
L’écriture des personnages est en revanche moins réussie et il y a quelques trous d’air dans le récit vers la fin, mais le film sait ménager le suspense et, sans tomber dans la parodie, ne manque pas d’ironie ou d’humour noir. Les amateurs seront donc aux anges face à ce spectacle aussi généreux qu’un repas de Thanksgiving. Les autres ne devraient pas changer d’avis.
Car du sang il y en a, des sursauts aussi. De la joie aussi, de voir le cinéaste remonter la pente après quelques sorties décevantes qui laissaient penser que sa carrière s’était arrêtée au milieu des années 2000. Eli Roth prouve donc qu’il a encore sa carte à jouer, et plutôt deux fois qu’une puisqu’une suite est déjà dans les tuyaux.