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Un cercle de silence chrétien pour appuyer la Cop 28

- • Emmanuel FÈVRE

C’est un silence assourdiss­ant pour dire qu’il faut des politiques publiques plus efficaces afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Alors que les états sont réunis à Dubaï pour la Cop 28, que celle de Paris il y a huit ans a vu le bébé jeté avec l’eau du bain, des collectifs chrétiens appellent à la mobilisati­on pour faire pression sur les décideurs.

Trois cercles

Dans l’esprit du message délivré par le pape François d’exercer « une saine pression sur les responsabl­es réunis à Dubaï », trois cercles de silence se sont tenus à Versailles, parvis de la cathédrale Saint-Louis, marché Notre-Dame, samedi et dimanche, puis parvis de la gare des Chantiers colonel-ArnaudBelt­rame mardi 5 décembre, à 18h.

À l’heure d’affluence, devant l’horloge, une vingtaine de personnes ont fait silence au milieu du flux des voyageurs, entourant des petites bougies placées à même le sol.

Silence pour se faire entendre, le silence puisque nous n’avons plus les mots, résister aujourd’hui pour exister demain, était-il écrit sur des panneaux posés au milieu du cercle.

« C’est un moment de silence au moment de la Cop 28 où l’on peut essayer de faire entendre nos voix. Nous ne sommes ni croyantes, ni pratiquant­es, mais nous fréquenton­s les activités du tiers lieu l’Ermitage, de la communauté catholique Fondacio. Engagé pour l’humain et pour la terre, il nous a paru intéressan­t de nous allier à ce mouvement chrétien, très ouvert, pour porter ce message lors de la Cop 28 », confient Flore et Caroline, avec leurs enfants Léo et Céleste.

« Ce n’est pas forcément triste »

Le climat, la planète, les enjeux de la protection de l’environnem­ent, des thèmes que Flore et Céleste regrettent de ne voir pas suffisamme­nt développés par les chrétiens.

Stéphanie fait partie du mouvement Église verte. « C’est notre rôle de citoyen d’agir, de communique­r, de montrer. Il faut prendre position, avoir le courage de ses opinions. Ce n’est pas forcément triste, je mets ce défi climatique dans mon chemin de foi. C’est l’occasion de redonner du sens à sa vie, de changer ses pratiques, cela va demander de la solidarité entre nous, c’est très positif », confie cette quadra croyante.

Par cette manifestat­ion calme, peu usuelle, ces citoyens espèrent toucher les gens. Plusieurs personnes se sont arrêtées, se faisant expliquer les raisons de cette présence non bruyante sur le parvis ArnaudBelt­rame.

À Versailles, un cercle de silence se réunit chaque mois depuis 2007, au marché aux fleurs, avenue de Saint-Cloud, pour demander, un accueil digne et respectueu­x des droits des étrangers sans papiers en France.

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