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TotalEnerg­ies retire son projet pour mettre fin à la grève des livreurs d’essence

- • Ludovic Vincent • L.V.

Pendant trois jours, les chauffeurs-livreurs en hydrocarbu­res d’Île-deFrance étaient en grève. Ils ont obtenu l’abandon d’un projet de « capteurs » embarqués.

Il a fallu attendre que quelques stations-service d’Îlede-France soient à sec pour que le mouvement de grève des livreurs d’essence se fasse connaître, mercredi 6 décembre.

À Coignières comme à Gennevilli­ers, les camions ne sortaient plus des dépôts depuis lundi pour ravitaille­r le réseau de TotalEnerg­ies. Les chauffeurs des sous-traitants du groupe demandaien­t l’abandon d’un projet présenté par TotalEnerg­ies comme « un système de sécurité complément­aire » et qualifié de « flicage » par la CGT.

« La CGT fait plier la multinatio­nale »

Ils étaient une vingtaine à faire le piquet de grève devant le site de Coignières mercredi dernier, regroupée sous une tente où flottent les drapeaux de la CGT, se réchauffan­t près du feu qui brûle dans un bidon en tôle.

« Nous demandons l’abandon complet du projet imposé par Total à ses sous-traitants qui consiste à tester un système de caméras embarquées dans les cabines des chauffeurs », expliquait l’un d’eux. « C’est un système qui alerte à la moindre anomalie le conducteur et le transporte­ur, qui donne des consignes et enregistre un clip vidéo de l’anomalie. »

La veille, une réunion au ministère des Transports a déjà abouti à la suspension du projet de TotalEnerg­ies. Au sujet de son « système de sécurité complément­aire permettant d’alerter le conducteur lorsqu’il est fatigué, somnolent ou inattentif, à l’aide d’un capteur installé dans la cabine », le service presse du groupe précise alors :

« TotalEnerg­ies ne demande pas l’enregistre­ment ni le stockage ou la transmissi­on d’images, le système étant seulement dédié à l’alerte du conducteur. »

Les grévistes ont obtenu l’abandon du projet mercredi soir. « La CGT fait plier la multinatio­nale », peut alors écrire le syndicat sur ses réseaux sociaux.

Pour les consommate­urs d’essence, c’est surtout le spectre d’une pénurie qui s’éloigne.

Propriétai­re du parc Euclide (6/10 rue Blaise Pascal) depuis le mois de juin 2023, le groupe BMG y a ouvert, le 5 décembre, un nouvel espace de coworking.

36 bureaux privatifs et partagés d’au moins 8 m2, pouvant accueillir deux à sept personnes, et trois salles de réunion (jusqu’à 16 personnes) ont été aménagés dans un espace de près de 1000 m2 répartis sur deux niveaux.

Une cafétéria et des espaces détente complètent ce nouveau lieu nommé B’Coworker. C’est le 17e centre de coworking ouvert par le groupe BMG en France métropolit­aine, le 6e de l’année 2023 et le premier en région parisienne.

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