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À l’école Messiaen, les enseignants veulent des AESH en plus
«École en danger», «Non à l’inclusion sans accompagnement». Des messages que l’on pouvait lire jeudi 25 janvier sur les banderoles tenues par les enseignants en grève de l’école primaire Olivier-Messiaen à Fontenay-le-Fleury. Ils ont répondu à l’appel national lancé en défense de l’enseignement spécialisé et adapté.
9 enseignants sur 14 en grève
Dans cette école des Yvelines, qui compte 6 classes de maternelle et 8 classes d’élémentaire, 9 enseignantes étaient en grève. Un mouvement soutenu par les fédérations de parents d’élèves.
« C’est la première fois qu’il y a une grève dans cette école depuis que mon fils y est, souligne Séverine Bounhol, représentante des parents d’élèves FCPE. Nous les soutenons, car il s’agit de défendre l’école publique et le droit de nos enfants à avoir une scolarité adaptée à leurs besoins, avec des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) qui bénéficient d’un vrai statut. »
Manque d’AESH
À l’école Messiaen, il faudrait au moins deux AESH de plus selon la directrice Isabelle Breant. « Je ne suis pas en grève, mais je leur apporte mon total soutien. La maternelle est la plus impactée, car c’est elle qui commence l’accueil des enfants. Il y a clairement des enfants qui n’ont rien à faire à l’école. »
Mais faute de structures adaptées, ces enfants sont scolarisés, sans réels moyens de les accompagner parfaitement. « Cela monopolise des accompagnants, quand ils pourraient être fructueux pour d’autres », ajoute la directrice.
La directrice a beau demander ces AESH supplémentaires, on lui répond par la négative. « Quand on me répond… »
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« Nous sommes très frustrées, on ne peut pas faire notre travail correctement, estime une enseignante en grève. Avant, nous avions un AESH par enfant. Désormais, les AESH sont mutualisés, avec parfois 8 h pour un enfant, 15 h, etc. »
Actuellement en France, 23000 élèves en situation de handicap ne bénéficient pas de places dans des établissements spécialisés alors qu’ils ont pourtant une notification de la maison départementale des personnes handicapées en ce sens.
La question de l’attractivité du métier d’AESH est aussi au centre de cette difficulté, un personnel « maintenu dans la précarité et sous le seuil de pauvreté », estiment les enseignants.
On parle d’inclusion, mais l’on ne s’en donne pas les moyens UNE ENSEIGNANTE