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Le nanosatellite UVSQ-Sat tourne autour de la Terre depuis 3 ans
Mis en orbite le 24 janvier 2021, le nanosatellite UVSQ-Sat a déjà fait plus de 15 000 tours autour de la Terre pour collecter des données.
À Guyancourt, l’aventure spatiale dure depuis trois ans. Elle a commencé le 24 janvier 2021 à plus de 7000 km des locaux du Latmos (CNRS/Sorbonne Université/UVSQ), à Cap Carnaveral (Floride, USA), avec le décollage d’une fusée Falcon 9 lancée par SpaceX.
Ce jour-là, parmi les 143 satellites mis en orbite, il y avait 1,4 kg de technologies rassemblées dans un cube d’environ 5 cm entièrement conçu au Latmos : UVSQ-Sat, le premier nanosatellite français dédié à l’observation de variables climatiques essentielles.
La durée de vie était estimée à un an
Trois ans plus tard, UVSQ-Sat est toujours pleinement opérationnel alors que la durée de vie des composants électriques et des outils scientifiques était estimée à un an. À 1 M€ le prix du kilo de petit satellite, il a largement dépassé sa mission de démonstrateur. ❝
« UVSQ-Sat a perdu 20 km d’altitude depuis sa mise en orbite à 500 km de la Terre. Il lui reste encore trois ans avant de brûler dans l’atmosphère. » MUSTAPHA MEFTAH, MAÎTRE DE FORMATION DE L’UVSQ
Rejoint l’an dernier par un deuxième nanosatellite de 3 kg, Inspire-Sat7, UVSQ-Sat croisera peut-être, en 2025, le troisième cube assemblé actuellement à Guyancourt, un engin de 10 kg baptisé UVSQ-Sat NG. « Le niveau de compétences augmente », se réjouit Mustapha Meftah, le porteur du programme spatial de l’UVSQ (Université de Versailles–SaintQuentin) lancé il y a plus de trois ans.
« Nous observons les variables climatiques essentielles. En créant une constellation de petits satellites universitaires, nous disposerons d’une image en temps réel de l’ensemble de la planète », poursuit l’astrophysicien.
Les données récoltées se retrouveront sans doute un jour dans les synthèses des rapports du GIEC. À 500 km d’altitude, ces satellites mesurent la quantité d’énergie solaire réfléchie vers l’espace et la quantité d’énergie thermique émise par la Terre vers l’espace. Ils observent donc les variables climatiques terrestres