Une délégation d’agriculteurs a rencontré la ministre

Mercredi dernier, alors que la colère des agriculteurs montait dans tout le pays, quatre d’entre eux, dont des représentants de la FDSEA, se sont rendus à la cérémonie en demandant à rencontrer la ministre. Rendez-vous accepté par Aurore Bergé qui les a reçus à l’issue de la cérémonie

« On s’est invité en toute courtoisie. Parler à la ministre, c’est une façon de faire remonter les informations au plus haut sommet de l’État. Nous rencontrons des problèmes au quotidien dont nos dirigeants n’ont pas conscience. Notre ras-le-bol, il est là depuis des années. Dans notre pays, les agriculteurs ont un problème de manque de reconnaissance, de revenus et de surtransposition des règles européennes au niveau français » , expliquait Olivier Coupery (FDSEA), agriculteur dans le canton de Montfort l’Amaury.

Avant de les recevoir, Aurore Bergé a eu des mots pour les agriculteurs lors de son discours : « Grâce à eux, nous avons l’agriculture la plus durable et la plus saine au monde. Il faut réaffirmer la mission essentielle qui est la leur. Ils exercent un métier difficile et exigeant, et ils ont besoin de notre reconnaissance. Ministres, députés, mais aussi habitants, il faut montrer qu’on les soutient. On sera à leur côté pour prendre de bonnes décisions. Mais il faut également rappeler que le cadre européen est vital pour eux. »

David Lavenant, agriculteur à Neauphle-le-Vieux, a apprécié cette reconnaissance. « Elle a pris conscience de l’importance de l’agriculture. Maintenant, il va falloir que ce soit suivi des actes. On a également besoin que la population soit avec nous. Que, dans les supermarchés, ils choisissent les produits français et locaux plutôt que ceux qui viennent de plus loin et qui ne sont pas soumis aux mêmes normes. Et que lorsque les agriculteurs s’installent ou s’agrandissent pour répondre à la réglementation, le voisinage n’attaque pas les projets en déposant systématiquement des recours. »