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Festival des langues classiques : plus d’un millier de visiteurs
Latin, grec, les Humanités dans un monde ancien, chinois ancien, langue qui a posé les bases d’un pays au centre des enjeux contemporains, les langues anciennes avaient rendezvous avec le public, vendredi 2 et samedi 3 février, à l’Université ouverte, puis à l’hôtel de ville.
Des langues classiques, anciennes, mortes, pourtant bien vivantes, bases des sociétés européenne, chinoise et de la géopolitique contemporaine.
Comprendre le monde
Des langues bien vivantes à Versailles aussi, qui se posait en capitale des langues classiques.
C’était la 6ᵉ édition du festival, initiative de la Ville de Versailles, en partenariat avec la librairie Guillaume Budé, les éditions Les Belles lettres, des structures dédiées aux langues classiques, dont l’Association des professeurs de grec et de latin de l’Académie de Versailles, et le corps enseignant. Un rendez-vous qui a vu près de 1 200 visiteurs s’intéresser au sujet.
« La pratique du latin et du grec devient anecdotique, les enseignants le constatent. Des classes de latin, grec, ferment partout en France, sauf à Versailles, où la pratique chez les élèves augmente. Le chinois, lui aussi, attire des élèves. Il est ainsi enseigné au lycée franco-allemand de
Buc », note Jean-Marie Guinebert, directeur des affaires culturelles à Versailles.
L’Université ouverte de Versailles (UOAV) propose, elle aussi, un enseignement de ces trois langues, depuis quatre ans. « Nous avons ressuscité cet enseignement », se réjouit Jean-Marie Guinebert.
À la croisée de l’érudition, d’une culture accessible à tous, ce festival était placé sous le signe du sport, année olympique oblige.
Entrer dans les langues classiques ne nécessite pas de qualités intellectuelles, universitaires. « Notre parti pris, traiter du sujet sans complexe, entre culture savante et angles qui parlent à tous, comme cette conférence baptisée
Une entrée très concrète, qui dit beaucoup d’un pays au travers de l’alimentation. Notre initiative s’inscrit dans une logique de participation populaire », souligne Nicolas Filicic, éditeur, responsable du développement aux Belles lettres.
La langue, qui conditionne la façon de penser, la logique d’une société, les bases d’une civilisation, sa culture, est un élément indispensable pour comprendre le monde contemporain. « C’est une initiative unique en France, qui trouve toute sa place à Versailles, ville néoclassique dont l’Antiquité a inspiré l’architecture », note Jean-Marie Guinebert.
Suivre une partition...numérique. Voici ce que font de plus en plus les chanteurs et musiciens du Centre de musique baroque de Versailles grâce à un partenariat avec Newzik.
Newzik, c’est une application « qui permet aux musiciens d’enrichir leur expérience de lecture d’une partition », résume Amandine Richardot, chief marketing officer de Newzik.
Annotations en direct
Concrètement, Newzik, ce sont des partitions sur tablettes numériques, qu’il est possible d’annoter en direct et ce, pour tous les musiciens d’un orchestre par exemple. « Newzik permet aussi de centraliser toutes ses partitions en pdf sur son téléphone ou encore de déchiffrer une partition pour créer un morceau audio, de créer une transposition automatique avec une tonalité plus haute », complète Amandine Richardot.
Numérisation des partitions
Depuis 2019, Newzik est partenaire du Centre de musique baroque de Versailles. Les chanteurs et musiciens du CMBV utilisent Newzik sur leur tablette. « Les chantres ont par exemple leur ipad devant eux, cela permet en cas de changement ou d’anotation de gagner du temps, précise la chief marketing. Le CMBV fait aussi appel à nous pour numériser et éditer des partitions en pdf. »
Dans l’application Newzik, une boutique du CMBV est ainsi disponibles avec l’objectif d’y intégrer toutes les partitions du centre de musique versaillais. Outre le CMBV, Newzik travaille notamment avec l’Orchestre national d’île-de-France ou encore la Scala de Milan.