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Un appel pour les Urgences dans les Yvelines et en France
Via un communiqué, le collectif Hôpital-Santé publique-Sud Yvelines s’inquiète de la situation dans les urgences dans les Yvelines et en France.
Le Collectif hôpital-Santé publique SudYvelines s’inquiète de la situation des urgences dans les Yvelines, cette saison. Il fait référence à un cas à Mignot et dans d’autres hôpitaux de France : « Lundi 29/01/24, le journal Le Parisien a révélé qu’un patient était décédé aux urgences à l’hôpital Mignot, au Chesnay. Faute de places aux Urgences et dans les services en aval, les patients restent trop longtemps sur des brancards, parfois plusieurs jours et dans des conditions indignes. Et cela, alors que les équipes médicales courent dans tous les sens en étant très éprouvées par cette situation délétère. »
De telles situations sont pour le Collectif, le résultat de l’engorgement de ce service partout en France :
« Au service des Urgences à Hyères, dans le Var, un patient est décédé d’une septicémie après des heures d’agonie dans un couloir. A Lons-le-Saunier, de graves dysfonctionnements, dont un mort aux urgences, inquiètent les patients qui ont décidé de se mobiliser en créant un comité pour exiger des explications et des moyens supplémentaires.
Dans les urgences des hôpitaux publics de Mantes-la Jolie, des Mureaux - Meulan, de Poissy et de Rambouillet, la situation est aussi très tendue. L’engorgement des urgences dépasse le seuil critique qui met en danger la vie des patients », dénonce le président du Collectif, Michel Espinat.
Pourquoi cette situation ?
Selon le collectif, il y a deux raisons qui expliquent cet état de fait : faute de moyens et désertification médicale.
« D’abord, l’insuffisance continuelle de moyens financiers alloués aux hôpitaux, y compris pour 2024. Ainsi les Agences régionales de Santé (ARS) ont demandé aux directions des hôpitaux de supprimer massivement des lits d’hospitalisations. 29 800 lits ont été supprimés sur la période fin 2016-fin 2022, c’est-àdire sous la présidence Macron !
Et cela continue. Cela aboutit à ce que les médecins urgentistes n’ont plus de lits hospitaliers pour y orienter les patients qui restent sur des brancards des heures durant voire des jours sans une surveillance suffisante. Le risque vital augmente rapidement dans ces conditions.
Ensuite, la redoutable situation de désert médical partout dans les Yvelines mais aussi ailleurs, aboutit à ce que les Urgences soient occupées par de nombreux patients qui auraient pu être pris en charge pas des médecins de ville. Alors qu’il manque cruellement de médecins généralistes, le nombre de médecins formés reste quasiment le même qu’en 1972 alors que la population a augmenté de près de 16 millions de personnes depuis ! Ce n’est pas 12 000 médecins qu’il faut former mais le double voire le triple ! »
Avant de conclure : « Ce dont a besoin notre hôpital public, c’est d’un investissement massif pour améliorer les conditions d’accueil, pour renforcer les équipes médicales et doter les hôpitaux des moyens médicaux à la hauteur des besoins. C’est une urgence absolue qui exige des réelles décisions et non des communications trompeuses pour faire illusion. »