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Le collège De Vivonne en grève face à la perte de postes
Plus de 40% des enseignants du collège Catherine De Vivonne étaient en grève, jeudi 1er février, répondant à l’appel national.
« Les revendications des enseignants sont aussi dans l’intérêt des élèves et celui des parents : meilleures conditions de travail pour tous, octroi de moyens plus importants, meilleure rémunération des enseignants. Nous déplorons des réformes non concertées et abandonnées au bout d’un an, comme le dispositif de soutien approfondissement en 6e, au mépris du travail accompli par les élèves et les enseignants », expliquent les professeurs grévistes.
Effectifs élevés
« La situation actuelle n’est déjà pas propice aux apprentissages et ne permet pas aux élèves de progresser comme ils le devraient. Au-delà de 25 élèves, il est impossible pour eux de travailler dans de bonnes conditions. Progressivement, le nombre d’élèves par classe a été augmenté : 30 est devenu la norme en collège. Ces dernières années, il y a eu une perte progressive d’heures de français pour arriver à une 1h30 en moins par semaine en 6e à la rentrée 2023, soit l’équivalent de 3 mois de cours en moins ! Le ministère ment en affirmant qu’on va mettre le paquet sur le français et les mathématiques », poursuivent-ils
« Avec les nouveaux dispositifs annoncés par le gouvernement pour la rentrée 2024, les élèves se retrouveront dans des classes à effectifs élevés (au moins 30), stigmatisés selon leur niveau, emprisonnés dans des progressions communes qui ne permettront pas d’adapter le rythme de l’enseignement à leurs besoins », dénoncent-ils.
Les demi-groupes
La conséquence est lourde pour les grévistes :
« Au collège Catherine de Vivonne, nous devrons supprimer les demi-groupes en français et en mathématiques sur les niveaux 4e et 3e pour pouvoir mettre en place le dispositif groupes de niveaux en 6e et 5e
Les professeurs de français et de mathématiques ne pourront plus être professeurs principaux du fait de l’explosion du groupe classe dans ces deux matières, d’autant que les groupes de niveaux sont supposés évoluer dans le temps. La surcharge de travail empêchera les professeurs déjà très impliqués de reconduire ou de mettre en place des projets à destination des élèves (sorties, voyages, travaux de groupes…) ».
Des pertes de postes
Les mesures touchent aussi l’enseignement technologique :
« A la rentrée 2023, la technologie a perdu 1h30 en 6e pour la mise en place du soutien-approfondissement qui sera lui-même supprimé à la rentrée 2024. Qu’en estil du renforcement horaire annoncé par le ministère en technologie pour les autres niveaux ? Nous n’avons aucune réponse à ce jour. Au collège Catherine de Vivonne, ce sont deux postes qui ont été perdus en quinze ans : en technologie, nous sommes passés de 4 professeurs à temps plein à un professeur et demi, l’an prochain. »
D’autres matières impactées
« Nous sommes également obligés de supprimer le poste de lettres classiques et un poste d’EPS à la rentrée 2024. A la rentrée 2025, les mathématiques et l’anglais seront impactés également. Pareil à la rentrée 2026, d’autres matières s’ajouteront à la liste des suppressions de postes et compléments de service », constatent-ils.