Ils n’oublient pas les otages du Hamas

Les photos des otages en main, ils sont depuis le 12 novembre chaque dimanche à 11h30 sur le terre-plein de la mairie et maintenant avenue de Saint-Cloud, devant le marché aux fleurs. Une trentaine de citoyens, issus de la communauté juive, rejoint par d’autres, venus de Versailles, des communes voisines, réclament inlassablement la libération des otages.

Ils espèrent

Ils étaient une fois de plus rassemblés, dimanche 25 février, pour ne pas oublier les 134 otages retenus à Gaza, dont Kfir et Ariel Bibas, 14 mois et quatre ans, symboles de l’horreur qui n’épargne pas les enfants.

Rassemblement digne, « discret, sans slogan et apolitique », dit Muriel Vaislic, à l’origine de cette initiative et conseillère municipale à Versailles.

Ils veulent garder espoir et disent aussi leurs craintes. « Certaines jeunes femmes enlevées pourraient être enceintes après avoir été violées », confie Muriel Vaislic.

Des policiers évitent les altercations avec ceux qui ne partagent pas les choix politiques d’Israël et sa façon d’intervenir dans la bande de Gaza.

L’horreur de la guerre touche aussi les civils palestiniens. La détention des Palestiniens en Israël est régulièrement pointée du doigt par les défenseurs des droits de l’homme.

Une insulte fuse parfois de la part d’un passant, témoignant d’un fossé qui se creuse irrémédiablement entre les soutiens d’Israël et ceux de la Palestine.

Ces versaillais présents chaque dimanche, avenue de Saint-Cloud, ne veulent en tout cas pas oublier les otages. « Il reste de l’espoir », veut croire Muriel Vaislic.

Dimanche, le groupe a reçu la visite de Lévanna, franco-israélienne engagée dans les rangs de Tsahal. « Merci à vous, merci de ce que vous faites pour n’oublier personne. Merci d’avoir une pensée pour ces familles qui ont perdu des parents, des enfants », lance la jeune femme.