Toutes les Nouvelles (Rambouillet / Chevreuse)

Toute la mémoire de la Bergerie rassemblée par Patrice Angot

Depuis des décennies, Patrice Angot rassemble textes, photos, dessins et archives en lien avec la Bergerie nationale dont certains remontent au XIXe siècle. Après 3 ans de travail, il a réussi à classer et mémoriser toutes ses archives. Détails.

- • Philippe COHEN

Il est devenu, au fil des décennies, la mémoire de la Bergerie nationale. Patrice Angot a rassemblé plus de 5 630 documents relatifs à l’histoire de l’institutio­n rambolitai­ne connue pour ses mérinos. « J’ai collecté des documents y compris en les achetant à l’étranger, des cartes postales, des timbres, des bulletins, magazines, journaux, affiches, dessins parfois introuvabl­es », raconte le passionné d’agricultur­e et de la Bergerie depuis 22 ans.

Ce Rambolitai­n très attaché au patrimoine rural est à l’origine de la création d’un petit musée qui rassemble 2 000 objets agricoles d’antan. On lui doit aussi un livre, hommage au maître berger qui a fait la réputation de la Bergerie: André Moret.

Son épouse, Corinne, est également une fidèle de la Bergerie depuis qu’elle a créé l’associatio­n Mérinos crochet, ou comment mettre en valeur la laine de mérinos en créant des vêtements en laine !

En 2024, Patrice Angot est fier d’avoir livré un classement unique à partir de sa collection personnell­e d’archives de l’établissem­ent agricole qui fait rayonner l’image de Rambouille­t dans le monde entier.

Ce passionné aime donner de son temps à la Bergerie car il est impression­né par « l’engagement et l’investisse­ment de son équipe. L’établissem­ent a été soutenu par les présidents, ministres, sénateurs, députés, maires et les habitants de Rambouille­t. Dans 99% des cas, la Bergerie Royale, impériale puis nationale a toujours répondu à ses missions depuis 1786 jusqu’à nos jours. Dans les domaines de l’agricultur­e, de l’élevage, de la formation et aujourd’hui de la transforma­tion des produits. Sans oublier la création de l’arboretum et les animations pour les grands et les petits comme le spectacle immersif », souligne-t-il.

En plus de classer, Patrice réalise des synthèses. « J’ai réalisé une reconstitu­tion de la Bergerie d’après les plans et des dossiers historique­s pour mieux donner à voir mes recherches que je partage avec l’équipe de la Bergerie actuelle. »

Dans ses archives qui remontent au XVIIIe siècle, il y a « des documents relatifs aux événements importants que sont, par exemple, les 150 ans de la Bergerie qui ont donné lieu au plus grand nombre d’articles. J’ai aussi trouvé d’anciens plans de la constructi­on (Louis XVI, Napoléon et Napoléon III). J’ai aussi rassemblé 1 500 photos anciennes, identifiée­s dans la presse, livres, bulletins, revues, magazines, gazettes, mémoires, annuaires, manuels, dictionnai­res, encyclopéd­ies, almanachs... que j’ai sauvegardé­s », souligne-t-il.

Pour Toutes Les Nouvelles, Patrice Angot révèle quelques documents uniques et anecdotes peu connus.

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COHEN Philippe Patrice, la mémoire vivante de la Bergerie, présente quelques-uns des journaux retrouvés.
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Angot Collection­s Patrice La première représenta­tion du mérinos, en 1787.

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