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La pièce de Corneille Le Menteur à Saint-Germain-en-Laye
Le théâtre Alexandre-Dumas de Saint-Germain-enLaye présente la pièce de Corneille Le Menteur, vendredi 15 mars, à 20 h 30.
Une adaptation écrite et mise en scène par Marion Bierry.
Un engrenage de mensonges
Alors qu’il vient de terminer ses études, Dorante revient à Paris, bien résolu à profiter des plaisirs de la capitale.
En compagnie de son valet, il rencontre deux jeunes coquettes aux Tuileries et s’invente une carrière militaire pour les éblouir.
S’ensuit un imbroglio diabolique mêlant jeunes femmes, père et ami. Faisant fi de l’honneur, des serments d’amitié et d’amour, Dorante s’enferre dans un engrenage de mensonges qui déclenche d’irrésistibles quiproquos. Les jeunes femmes n’étant pas en reste de supercherie, on se demande qui sera le vainqueur de ce jeu de dupes.
Tenu en haleine
Pour ce Paris du XVIIe siècle, Marion Bierry propose un décor à transformation où les personnages apparaissent par des ouvertures, et multiplient de manière fluide les entrées et les sorties.
Dorante, joué par d’Alexandre Bierry, est légèrement perché. Il étale un panache, souvent désopilant, avec une progression dans l’invention de ses mensonges qui tient en haleine.
Il est très bien entouré par son valet, Benjamin Boyer, et de deux coquettes Anne-Sophie Nallino (en alternance avec Marion Lahmer) et Mathilde Riey. Les costumes sont étincelants.
Divertir
« J’ai fait Le Menteur pour contenter les souhaits de beaucoup d’autres qui, suivant l’humeur des Français, aiment le changement, et, après tant de poèmes graves dont nos meilleures plumes ont enrichi la scène, m’ont demandé quelque chose de plus enjoué qui ne servit qu’à les divertir », déclare la metteuse en scène, Marion Bierry.
Pour elle, Corneille est une fête, une fête de l’esprit, un feu d’artifice de notre langue, une fête de l’impertinence et de la liberté. Ce chef-d’oeuvre en alexandrins ramène sur la scène le joyeux et brillant Corneille.