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Drone explosif, attaque de la flamme : Gérald Darmanin inspecte la sécurité des Jeux
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu dans les Yvelines, à Beynes, pour inspecter certains dispositifs de sécurité comme ceux liés aux porteurs de la flamme ou à la menace des drones.
On chassait deux types de gibier sur le camp de la gendarmerie de Beynes, ce lundi 18 mars 2024. D’abord ceux qui pourraient s’en prendre à la flamme olympiques. Ensuite ceux qui songeraient à utiliser un drone pour nuire à ce qui s’annonce comme l’événement sportif du siècle en France.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu sur place pour s’assurer de l’efficacité des procédures qui seront déployées dès le 8 mai. C’est à cette date que la flamme doit débarquer au port de Marseille pour entamer un grand périple en traversant plus de 400 villes pendant 68 jours.
La manoeuvre a déjà été répétée maintes et maintes fois. Le cortège arrive, encadré par des fonctionnaires. Le porteur de la flamme est attaqué. Aussitôt, une nuée de policiers se jettent sur l’assaillant. Il est immobilisé, éloigné. Le tout en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.
«On prévoit le pire et on attend le meilleur»
«Cela fait plus d’un an que l’on travaille sur le sujet. Au total, ce sont 140 coureurs policiers qui vont se relayer, pour assurer la sécurité du parcours quotidien de 25 km. On prévoit le pire et on attend le meilleur. La priorité est qu’il n’y ait aucun blessé. Que le passage de la flamme reste un moment festif et populaire», martèle le commissaire Charles Barion, de l’Unité de coordination des grands événements.
« Si malheureusement, la flamme devait s’arrêter, cela ne pourrait être que pour un acte terroriste. » Là, le GIGN n’est pas très loin. Il était présent à Beynes pour la démonstration.
Beaucoup d’informations restent confidentielles dans le volet sécuritaire des Jeux. Pour autant, Gérald Darmanin liste quatre niveaux qui retiennent l’attention de son ministère. « Je pense tout d’abord au risque terroriste, essentiellement islamiste. Un périmètre de sécurité sera établi. Il y a aussi la délinquance d’opportunité ou celle contestataire pour revendiquer, comme avec l’écologie radicale. Et il y a les risques modernes, de cybercriminalité ou avec des drones explosifs. »
Aucun drone ne devra voler, sinon…
De ce côté-là, le commandant de la section de protection et d’appui drones (SPAD) ne semble pas démuni en solutions. Il dispose de plusieurs pistolets et fusils permettant de brouiller le signal des appareils en les maintenant sur place. Il peut même les renvoyer à son expéditeur.
Portée : 1000 mètres. En dernier recours il peut dégainer le Skywall; 80000 euros l’unité. «Il s’agit d’un engin qui lance un filet jusqu’à 100 mètres. Il capture le drone si le brouillage se révèle inefficace ou si le drone a été trafiqué. Un parachute se déploie pour une récupération sans danger. Nous l’aurons certainement avec nous pour la cérémonie d’ouverture. Rien ne saura autoriser à voler dans le ciel», prévient le lieutenant Nicolas Belec, le patron de la SPAD.
Le ministre de l’Intérieur approuve. Tout en rappelant, au coeur de cette vaste opération de communication, que 45 000 policiers et gendarmes seront déployés en Île-de-France pour les JO. « Cet événement est un défi de sécurité et de logistique important. Nous serons au rendez-vous», promet Gérald Darmanin.
Le tout en assurant qu’il y aura aussi un après Jeux olympiques. Le ministre a annoncé que des fonctionnaires issus de ce déploiement exceptionnel seraient pérennisés en Seine– Saint-Denis.