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Les premiers mots du nouveau président

À la faveur de la présentati­on de l’exposition Soieries impériales pour Versailles (lire ci-dessous), Christophe Leirbault, le nouveau président de l’Établissem­ent public du Domaine national, a livré ses premiers mots.

- Soieries impériales • Florie CEDOLIN

Il est arrivé le lundi 4 mars dernier alors que les parlementa­ires se réunissaie­nt en congrès pour voter l’inscriptio­n de l’IVG dans la constituti­on. Christophe Leribault a officielle­ment pris ses fonctions de président de l’Établissem­ent public du Domaine national de Versailles il y a quinze jours.

Une nouvelle exposition à Trianon

« C’est formidable d’avoir commencé par la réunion des parlementa­ires en salle du Congrès, c’est une salle peu connue et c’était un moment important, souligne-t-il. Une entrée en matière étonnante et fascinante. Versailles est un lieu de pouvoir toujours vivant. »

Depuis, le nouveau président n’a pas souhaité plus s’exprimer, préférant d’abord découvrir Versailles, les concerts, les spectacles et « toutes les équipes qui font vivre les lieux ».

Il a néanmoins assisté à sa première visite de presse lors de la présentati­on de l’exposition

pour Versailles au Grand Trianon, lundi 18 mars.

Une exposition réalisée en partenaria­t avec le Mobilier national, consacrée à l’exceptionn­elle commande de Napoléon aux manufactur­es lyonnaises de soieries destinées à remeubler le château de Versailles.

En février 1810, Napoléon, qui avait émis le souhait de réaménager Versailles, octroya un fonds spécial de six millions de francs à cet effet. Au même moment, les manufactur­es lyonnaises de soieries connaissai­ent de grandes difficulté­s. L’Empereur désira réaliser une grande commande pour les sortir de cette crise et leur dédia deux millions de francs.

Entre 1811 et 1813, ce ne sont pas moins de 80 km d’étoffes qui seront livrées par les soyeux Lyonnais au Garde-meuble impérial pour Versailles.

Versailles aurait pu avoir un tout autre visage

«Ces soieries étaient destinées au château. Napoléon avait l’illusion de pouvoir l’utiliser comme palais impérial, commente Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Tout ce que l’on connait aujourd’hui aurait pu disparaîtr­e à ce moment-là ! »

Si c’est le Grand Trianon qui a été choisi pour accueillir l’exposition, c’est parce que les lieux permettent d’avoir des « exemples de décoration textiles vivants », dans les appartemen­ts de l’empereur.

La première partie de l’exposition évoque le contexte historique et économique de cette commande exceptionn­elle. Des échantillo­ns d’origine et des documents d’archives illustrent l’implicatio­n des différents acteurs, des soyeux Lyonnais à la méticuleus­e administra­tion impériale qui développa à cette occasion des techniques de vérificati­on inédites.

De plus, les progrès du domaine textile sont évoqués grâce à la présentati­on d’une machine à tisser à la mécanique Jacquard ou de techniques d’investigat­ion dans le domaine de la chimie et de la teinture.

La deuxième partie est consacrée aux aménagemen­ts architectu­raux envisagés pour Versailles par Napoléon formant le contexte de la commande passée aux soyeux de Lyon. Débats d’architecte­s et évolution du goût entre l’Ancien Régime et le début du XIXe siècle sont évoqués notamment

grâce à des dessins de Jacques Gondoin.

Enfin, exceptionn­ellement, la visite de l’appartemen­t de l’Empereur au Grand Trianon est intégrée au parcours de l’exposition.

Jamais utilisé en raison de la chute de l’Empire, cet ensemble

de textiles est aujourd’hui dans un état de conservati­on exceptionn­el. Il constitue un témoignage éloquent des savoir-faire des soyeux Lyonnais et du goût sous le Premier Empire.

 ?? Florie CEDOLIN ?? Christophe Leribault (à gauche), président de l’Établissem­ent du Domaine national de Versailles, aux côtés de Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et Trianon.
Florie CEDOLIN Christophe Leribault (à gauche), président de l’Établissem­ent du Domaine national de Versailles, aux côtés de Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et Trianon.
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