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Quelles orientations pour le budget 2024?
Le conseil municipal a procédé au débat d’orientations budgétaires pour l’année 2024.
Le budget 2024 au ChesnayRocquencourt, comme celui de 2023, s’inscrira « dans le projet politique » porté par la majorité en place depuis 2020. Ceci, autour de quatre thèmes : le vivre ensemble, la parole redonnée aux habitants, la concrétisation de la transition écologique et l’intégration réussie des deux communes historiques.
Voici le postulat de départ indiqué par Aline Téménidès, adjointe au maire déléguée aux finances, lors de la présentation des orientations budgétaires pour l’année 2024.
Le résultat de l’année 2023 aura des impacts sur l’année 2024. L’épargne nette dégagée est plus importante que prévue (4,388 millions), notamment en raison d’économies sur les factures énergétiques ou des financements arrivés d’organismes.
Contexte national
Le budget 2024 tiendra aussi compte d’éléments « de contexte national » comme l’inflation, la revalorisation des bases de la taxe foncière (+3,9 %) ou encore le ralentissement du marché de l’immobilier qui entraîne une baisse des droits de mutation. 2024 sera aussi marquée par une augmentation de la pénalité liée à la loi SRU (solidarité renouvellement urbain),. «Il nous manque 1340 logements locatifs sociaux pour atteindre les 25 % requis», précise l’adjointe au maire.
Taux de la taxe foncière stables
Pour 2024, la Ville prévoit un taux communal stable pour la taxe foncière sur les propriétés bâties (25,78 %) et non bâties. Côté investissements, la bibliothèque de Rocquencourt, la deuxième tranche du schéma directeur des mobilités urbaines (avec l’aménagement de l’avenue de Gaulle), la poursuite de la rénovation de l’éclairage public ou encore le chantier de l’école Langevin, sont au programme.
« Nous poursuivrons notre soutien aux associations locales, précise Aline Téménidès. Nous maintiendrons nos actions envers les plus démunis, notamment en soutenant le CCAS (centre communal d’action sociale), nous continuerons de soutenir les bailleurs sociaux et poursuivrons la modernisation du service public. »
«L’essentiel est d’investir pour préparer l’avenir, résume le maire, Richard Delepierre. Cela nécessite des efforts, dans les services, pour la population.
Chaque année, nous réinterrogeons le format des services publics que nous choisissons de délivrer à la population. Il faut réfléchir sur ce que l’on veut offrir, et l’offrir avec de la qualité et des personnels formés et bien payés. »
La parole était ensuite à l’opposition. Dorothée Bilger, du groupe Chesnaycourtois au coeur, a préféré parler du projet politique de son groupe plutôt que présenter une critique. Un projet autour de trois thématiques : attirer les familles, permettre aux plus anciens de bien vieillir dans leur commune et préserver le cadre de vie en l’adaptant aux exigences de la transition écologique.
La nouvelle bibliothèque : pas indispensable pour l’opposition
Si l’élue d’opposition rejoint la majorité sur certains projets comme la rénovation du groupe scolaire Langevin, elle regrette la nouvelle bibliothèque dans la ZAC (Zone d’aménagement concerté) du Bourg, «un investissement non indispensable, sans parler de l’aménagement de l’avenue de Gaulle ». « Nous avons en revanche toujours été en accord avec la rénovation de nos nombreuses installations municipales. » L’élue souhaiterait voir le « bétonnage » de la ville s’arrêter, faisant notamment référence aux futurs logements sociaux prévus rue de l’Étang ; un projet qui ne fait pas l’unanimité, aussi pour son esthétisme.
«Réinterroger le maillage de la ville en termes de transports en commun », ou encore « mener une politique volontariste » pour attirer des médecins font aussi partie du projet du groupe Chesnaycourtois au coeur. Le groupe souhaiterait par ailleurs qu’un large débat s’ouvre sur l’avenir des structures d’accompagnement des seniors.
« Nous serons toujours favorables aux logements sociaux mais il faut du beau, a quant à elle réagi Nicole Alquier, élue d’opposition du groupe Le Chesnay-Rocquencourt naturellement. Cela participe au bien vivre des habitants. »
Louant le maintien du taux communal de la taxe foncière, Nicole Alquier a regretté la « réduction des services publics avec la fermeture de deux écoles et du centre de loisirs cet été » et la « recherche systématique de subventions » qui « vous amène à lancer des projets inutiles ou redondants comme la bibliothèque ou le SDMU (Schéma directeur de mobilité urbaine) dont les habitants ne veulent pas ».
«Je veux bien conserver tous les services mais il faut me dire comment les financer », a répondu Richard Delepierre.
Le vote du budget 2024 aura lieu le 11 avril prochain.
❝ L’essentiel est d’investir pour préparer l’avenir RICHARD DELEPIERRE, MAIRE DU CHESNAY-ROCQUENCOURT