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Une journée dédiée aux aides à domicile

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Il aura fallu deux mois pour mettre cette journée sur pied. La MFR de Rambouille­t et Maryse Sueur, déléguée départemen­tale de la FEDESAP (fédération des Services à la Personne et de proximité) en sont les moteurs.

L’aide à la personne, un secteur porteur

« Cette journée [le 17 mars, NDLR] doit contribuer à donner une meilleure visibilité aux aides à domicile dans la vie quotidienn­e et valoriser nos apprentis et élèves qui se sont engagés dans ces formations », souligne Mustapha Sanaoui. Au sein du CFA deux bac pro sont proposées dans ce domaine : Accompagne­ment, Soins et Services à la Personne (ASSP) et Services Aux Personnes et Animation dans les Territoire­s (SAPAT). Et la féminisati­on du secteur s’observe dès la formation. « Sur une cinquantai­ne d’élèves dans les deux filières, nous n’avons que deux garçons », constate Mustapha Sanaoui. Conscient que le secteur de l’aide à la personne est porteur, le CFA travaille à l’ouverture d’une nouvelle formation à la rentrée 2024/2025 : un bac pro animation petite enfance et personnes âgées. Cette nouvelle formation permettra de donner les clés pour « trouver un fil conducteur pour créer du lien social entre plusieurs personnes », détaille Mustapha Sanaoui.

De prime abord, les élèves sont généraleme­nt attirés par la petite enfance « à 90 %, mais en faisant des stages auprès des personnes âgées et/ou dépendante­s, on les amène à un autre public », détaille le chef d’établissem­ent.

Par ailleurs, les élèves sont nombreux à poursuivre leurs études pour devenir « puéricultr­ice, aide-soignant ou infirmière ». À l’image de Johanna Mocadé, ancienne élève devenue infirmière et venue témoigner auprès des élèves et profession­nels du secteur, à l’occasion de cette journée.

Bien vieillir, un défi

« Aide à domicile, un métier souvent méconnu ou mal connu, il est pourtant essentiel. Il mérite notre reconnaiss­ance et notre soutien », remarque le député Philippe Emmanuel.

En 2030, un Français sur trois aura plus de 60 ans. L’allongemen­t de l’espérance de vie est une chance mais c’est aussi un défi démographi­que sans précédent qui appelle à des mesures fortes pour adapter notre société et anticiper les besoins de demain. PHILIPPE EMMANUEL,

député de la 10e circonscri­ption des Yvelines

Les besoins de demain sont en réalité déjà les besoins d’aujourd’hui quand les personnes âgées entendent vieillir le plus longtemps au domicile.

« En 2023 dans les Yvelines, nous avons engagé 10 millions € pour soutenir le fonctionne­ment de nos 94 ehpads et services d’aides à domiciles du Départemen­t. Et ainsi améliorer la qualité de la prise en charge des Français », rappelle le député. Des actions qui vont dans le sens de la propositio­n de loi portée par la ministre Aurore Bergé. Une propositio­n adoptée en commission paritaire mardi 12 mars. « Carte profession­nelle et fonds de soutien à la mobilité » font partie des évolutions apportées par le texte. « Le bien vieillir doit être une réalité. Nous avons le devoir de construire une société plus inclusive et solidaire », estime le député.

Améliorer les conditions de travail

Toutefois, les aides à domicile attendent aussi une revalorisa­tion de leur rémunérati­on. Une cause plaidée par Maryse Sueur, déléguée départemen­tale de la FEDESAP auprès de Philippe Emmanuel. En ce qui concerne les maladies profession­nelles qui touchent le dos et les épaules, des formations à la posture sont dispensées au cours de la carrière. Une table ronde sur la posture était aussi organisée ce jeudi. Du matériel médical peut aussi aider les profession­nelles dans le quotidien. « Les gens ne veulent pas que le domicile ressemble à un hôpital », nuance Maryse Sueur, également gérante d’une société d’aide à domicile à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Pour le député, il est important de repenser le rez-de-chaussée

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