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Cheval et parfum : une histoire qui se raconte avec l’Osmothèque
La note cuir, un grand classique des parfumeurs, quand l’univers du cheval, la plus belle conquête de l’homme, est devenu la plus belle conquête de la parfumerie.
C’est ce que raconte la conférence olfactive, créée par l’Osmothèque, qui ambitionne de faire connaitre la longue histoire commune de l’animal, égérie de la parfumerie.
Dans l’actualité
Une découverte destinée au grand public, qui ne tombe pas au hasard, car proposée en préambule des JO de Paris 2024 dont les épreuves équestres auront lieu au château Versailles du 27 juillet au 6 août.
Un château qui accueille justement une exposition sur le cheval du 2 juillet au 3 novembre et dont les parfums peuvent être un préambule intéressant avant d’aller la visiter.
Sur une terre équine, l’Osmothèque raconte cette saga de la note cuir, au travers d’une conférence olfactive, donnée par des parfumeurs.
Celle-ci ambitionne de se déplacer à la rencontre du public, dans les villes, organismes, entreprises, qui voudront l’accueillir.
L’Osmothèque, conservatoire international des parfums, dont la collection contient 6 000 parfums, dont 900 disparus, a pour vocation de faire le trait d’union entre industrie et culture, de transmettre, d’opérer des médiations olfactives. La conférence
s’inscrit dans cette transmission patrimoniale. Elle évoque l’histoire de la parfumerie, puis s’attache à parcourir cette note cuir, qui donne le la à des parfums célèbres.
À la différence de nombreuses plantes, dont on peut extraire les molécules odorantes, l’odeur du cuir doit être reconstituée par le parfumeur. Un art de l’illusion, sous forme d’assemblages, pour recréer ce parfum si évocateur.
Dégustation olfactive
L’origine de la parfumerie, c’est le cuir. Catherine de Médicis
lance la mode des gants parfumés. « Des parfums qui masquent la forte odeur animale des peaux », raconte Thomas Fontaine, président de l’Osmothèque.
Les gantiers parfumeurs de Grasse seront les maîtres du gant parfumé jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Ils resteront parfumeurs, tout comme cette note cuir qui s’affranchira des gants pour devenir une fragrance à part entière.
« Elle est très présente dans les années 1920, jusque dans les années 1960 », révèle Thomas Fontaine. « Elle donne l’impression d’être dans une voiture de luxe, fait penser à la maroquinerie de luxe, aux effluves de tabac, à l’équitation. Note audacieuse, elle évoque un univers de luxe, avec le cheval. Un animal et univers équestre, une esthétique, dont s’empareront les marques au travers de leur iconographie commerciale. La note cuir deviendra ensuite moins portée avec un regain d’intérêt dans les années 1980 », ajoute le parfumeur.
La conférence de l’Osmothèque, c’est tout l’intérêt de ce moment, propose de découvrir une dizaine parfums emblématiques autour de la note cuir.
Cuir de Russie, Chanel en 1924, Cabochard, de Grès en 1959, plus récemment Derby, de Guerlain en 1985, ou Bel Ami, d’Hermes en 1986, ce dernier toujours commercialisé.
Un moment à vivre avec les parfumeurs de l’Osmothèque, où l’Histoire, la culture, les aventures industrielles, télescopent le plaisir des sens.