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L’Hôpital des nounours démystifie le monde médical chez les petits

- • Emmanuel FÈVRE

Ils sont devenus nounoursol­ogues, vendredi 22 mars, à Noisy-le-Roi, aidés en cela par une douzaine d’étudiants en médecine qui suivent un cursus à la faculté de Saint-Quentinen-Yvelines.

Être nounoursol­ogue n’est pas donné à tout le monde. Il faut avoir de 3 à 6 ans, suivre un parcours médical, de la salle d’attente au bloc opératoire, en passant par la radio, la consultati­on avec le médecin et pousser la porte de la pharmacie.

« Nounours va bien »

Une propositio­n solidaire des étudiants de santé, soutenus par l’Unicef et le ministère de la Santé, «qui vise à lutter contre l’effet blouse blanche et la peur des enfants face au milieu médical », confient Lucie Fricot et Lila Anatrella, qui organisaie­nt le premier hôpital des nounours noiséen.

L’hôpital était installé au gymnase des Princes, mis à dispositio­n par la Ville.

Les praticiens, membres de l’associatio­n POEMES (Paris ouest étudiants en médecine, écologie et solidarité), ont reçu le matin une classe de grande section issue de l’école Jeande-La-Fontaine.

L’après-midi, c’était au tour d’une classe de grande section de l’école maternelle Pauline-Kergomard de se frotter au monde médical pendant 90 minutes.

« Ils sont pour certains un peu intimidés en arrivant dans la salle d’attente. Les coloriages mis à leur dispositio­n les détendent un peu et, arrivés au bloc opératoire, ils sont prêts à mettre des pansements au nounours», remarquent Clara et William, futurs médecins.

«Les enfants auront désormais moins peur d’aller chez le médecin, de faire un vaccin. L’hôpital des nounours les apaise face au milieu médical un peu anxiogène », note la maitresse des grandes sections de Jean-de-La-Fontaine, Nathalie Raguenes.

Ils sont repartis avec un facsimilé de carnet de santé et de carte Vitale, sensibilis­és aux numéros d’urgence, à la nécessité de connaitre son adresse et de faire bien attention aux médicament­s, qui ne sont pas des bonbons.

« En grande section, ils sont capables de comprendre ce que sont les soins, les médicament­s. Ils sont curieux, se posent des questions, même s’ils ont peur des piqures, mais nous, adulte, aussi », note Lucie Fricot.

Après avoir soigné nounours, les enfants l’affirment : «Nounours va bien» et ils voient désormais les blouses blanches sous un autre jour.

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