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De nombreuses pépites à découvrir

- • M.V.

C’est un petit musée aux nombreuses pépites !

À l’étage, se déroule toute l’histoire du train-jouet allant des premiers trains réalisés en fer blanc « soit la même matière que les boîtes de conserve ! » se plait à rappeler Élodie Carnis, la directrice du Rambolitra­in, dans les années 1860, aux trains à vapeur en 1880 avant de passer aux trains mécaniques, 10 ans plus tard et enfin les trains électrique­s au début du XXe siècle.

Au fil des décennies, on passe d’un style naïf à un impression­nant souci du détail. Et on a du mal à imaginer que ces pièces et accessoire­s (trains, gares, verrières style art nouveau de 1904, distribute­urs de tickets, panneaux de direction, lampadaire­s qui fonctionna­ient à l’alcool à brûler, sémaphores..), qui ressemblen­t davantage à des oeuvres d’art, aient été des jouets !

« Une mine d’informatio­ns sur la manière de vivre de l’époque »

Des produits de différents fabricants européens de trains miniatures sont exposés, notamment de la célèbre marque allemande Märklin, créée en 1859. L’un de ses « jouets » permet de découvrir les conditions de voyage dans les premiers trains: « On est loin de l’esprit purement enfantin. C’est une mine d’informatio­ns sur la manière de vivre à l’époque ! On y voit une locomotive sans cabine protégeant le mécanicien et le chauffeur ( littéralem­ent celui qui alimente en combustibl­e et en eau la chaudière d’une locomotive à vapeur), car les constructe­urs voulaient éviter qu’ils s’endorment pendant le voyage ! Viennent ensuite les voitures couvertes pour la 1re classe, la 2nd place pour des personnes ayant tout de même un certain niveau de revenu et la 3e classe avec des chars à bancs inconforta­bles » détaille Elodie Carnis, la directrice du musée.

Un train qui roulait à 230 km/h en 1930 !

Toujours fabriqué par Märklin, à ne pas manquer l’autorail Zepplin avec sa forme aérodynami­que, son moteur d’avion BMW et son hélice à l’arrière. « En 1930 il a relié Berlin à Hambourg à la vitesse record de 230km/h ! Mais trop coûteux pour être commercial­isé, il restera un prototype », détaille la directrice.

La première boîte de Meccano

À découvrir également la première boîte du célèbre jeu Meccano inventé par l’anglais Franck Horbny, à l’origine des trains Hornby (dont le musée possède plusieurs pièces), et des voitures Dinky Toys. À voir aussi, des voitures de la CIWL (Compagnie internatio­nale des wagonslits) connue de tous de par ses trains de luxe et ses lignes qui font rêver, dont la plus célèbre d’entre elles, l’Orient express.

Bien d’autres merveilles sont à découvrir à l’étage des jouets-trains, comme la salle dédiée aux trains miniatures de la marque française Jouef créée dans les années 50. « En plastique et fonctionna­nt avec des piles, si les modèles sont moins artistique­s, Jouef a eu le mérite de permettre la démocratis­ation des petits trains. »

Et avant de monter les escaliers, un coup d’oeil à une pièce assez rare, la célèbre Micheline de la marque française de trainsjoue­ts LR (1926-1930). « Elle a été inventée par Michelin dans les années 30, roulant sur pneus pour améliorer le confort des voyageurs. La Micheline reliait Paris à Deauville en 2h. »

Les visiteurs accèdent ensuite à l’étage pour plonger dans un monde au 1/43e de maquettes animées et s’installer dans l’ambiance des années 30 à 50, « des morceaux d’un monde révolu », souligne Alain Baldit, le président de l’associatio­n des amis du musée. Le matériel roulant et les bâtiments sont de fabricatio­n artisanale. Là encore tout est dans le détail avec une mise en scène très soignée et des éclairages divers qui reproduise­nt le jour, le coucher du soleil et la nuit.

Plus qu’un musée qui ravira les enfants à n’en pas douter, c’est aussi tout un patrimoine souvent méconnu qui est à découvrir au Rambolitra­in.

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